Marseille : effondrement mortel de la scène de Madonna, le procès sûrement repoussé en septembre à cause du Coronavirus

Le procès de l'effondrement meurtrier de la scène devant accueillir un concert de Madonna au stade Vélodrome à Marseille en 2009 devrait encore être repoussé au mois de septembre. Un des avocats de la défense a été testé positif au Coronavirus, son client confiné.

L'audience de lundi matin au tribunal correctionnel de Marseille devrait officialiser le nouveau report du procès pour lequel sept personnes et quatre sociétés, dont la branche française de l'organisateur de spectacles Live Nation, sont sur le banc des prévenus.

Un des avocats de la défense a été testé positif au Coronavirus. Comme il a vu son client dernièrement, celui-ci a été confiné pour au-moins quatorze jours. 

"Ma cliente a accepté avec beaucoup de classe et d'élégance un nouveau report. Celle-ci avec les derniers événements si attendait et n'a pas voulu s'opposer au report", explique Maître Philippe Vouland, avocat des Criscenzo.

Dix ans après le drame

Ce nouveau report va intervenir dix ans après le drame qui a coûté la vie à Charles Prow, un Britannique âgé de 23 ans et Charles Criscenzo, un Français de 52 ans. Huit autre techniciens ont été blessés. L'un d'entre eux se donnera la mort deux ans après le drame, "dont il ne s'était pas remis", selon ses proches. 

Dix ans d'instruction, onze prévenus, et des familles qui avaient déjà, lors de la dernière audience, réclamé en vain le maintien du procès. Les avocats avaient demandé le renvoi de l'affaire. Ils avaient besoin de plus de temps. 

"Imprévoyance, négligence" dans la sécurité du chantier

Onze prévenus, quatre personnes morales et sept personnes physiques, doivent être jugés pour homicides et blessures involontaires ainsi que pour de multiples infractions aux règles relatives à l'hygiène et à la sécurité prévues par le code du travail.

"Leur nombre important montre l'imprévoyance, la négligence, l'incurie qui ont prévalu avant et pendant le chantier de montage" de la scène, écrit le juge d'instruction Pierre Philipon dans son ordonnance de renvoi du 29 janvier.

S'appuyant sur les conclusions de plusieurs expertises et du rapport de l'inspecteur du travail, le magistrat instructeur estime que "l'organisation du concert s'est caractérisée par une totale improvisation en ce qui concerne la préparation et la réalisation des opérations de montage de la structure scénique".

Les personnes renvoyées devant le tribunal correctionnel sont la société Live Nation France, chargée de l'organisation de cette tournée de Madonna en France, ainsi que sa dirigeante, la SARL Tour Concept France, chargée du montage, et dont les victimes étaient les techniciens, ainsi que son gérant, la SAS Mediaco, spécialiste du levage, et son directeur d'exploitation, ainsi que la société anglaise Edwin Shirley Group, propriétaire de la scène, et trois de ses responsables.

Sera également jugé un travailleur indépendant, le chef d'équipe en charge de "construire la scène".
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