"Elle manque à ma vie, elle est comme ma fille" : le perroquet Rio a disparu, tout un village recherche sa mascotte

Un perroquet nommé Rio a été dérobé dans le village de Carnoux-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône le 6 décembre dernier. Très populaire dans son village, il manque à son propriétaire et à ses habitants.

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Le marché de Carnoux-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, est moins joyeux que d'habitude... Et pour cause, ce jeudi matin, le ciel de la ville est bien terne, aucun perroquet coloré à l'horizon. Une petite femelle, Ara bleu, nommée Rio, avait ses habitudes dans la ville.

Elle appartient à Cédric Laborie, un habitant de Carnoux qui gère l'épicerie Bunker shop. Il l'a élevé depuis sa naissance, il y a trois ans. Le volatile au plumage bleu et jaune a disparu depuis six jours.

Sur Facebook, le perroquet est suivi par 4300 personnes. Plusieurs posts partagés des dizaines de fois évoquent son vol. Il a "disparu depuis le vendredi 6 décembre 2024 vers 16h20", mentionne l'un d'entre eux. "Son maître ainsi que la ville entière sont très inquiets".

C'est un choc, elle manque à ma vie. C'est un animal, mais je la considère comme ma fille.

Cédric

Propriétaire de Rio

Un vol qui n'est pas une première

"Elle aurait été volée à côté de l'église par des hommes véhiculés", mentionne le post.  La scène a été filmée par une caméra de surveillance. Son propriétaire a décidé de porter plainte d'autant plus que ce vol n'est pas une première. "Cela fait la troisième ou quatrième fois que ça arrive, souffle-t-il au micro de France 3 Provence-Alpes. Mais jusqu'à présent, on a toujours réussi à la retrouver en l'espace de 24 heures"

Rio a ses habitudes, mais " elle est réglée comme une horloge, ce qui veut dire qu'elle fait sa journée et dès que la nuit tombe, soit je vais la récupérer ou soit elle vient sur la porte pour me dire qu'elle veut rentrer. Et quand elle ne fait pas ça, c'est qu'il y a un problème", raconte Cédric.

Depuis qu'il a reçu l'œuf de Rio, il y a trois ans, Cédric Laborie a élevé la femelle, lui donne à manger tous les jours et la lave. "Elle demande du temps et de la patience, beaucoup d'amour et de l'attention constamment."

Avec colère, il se questionne : " Pourquoi elle n'a pas le droit d'avoir ses moments de liberté, sans être en danger ou volée ?" Selon son propriétaire, la dérober n'a pas dû être difficile comme elle est habituée depuis très jeune à la présence humaine. Ces perroquets originaires d'Amérique du Sud se vendent très cher. Son prix est estimé entre 800 à 3500 euros sur santé vet. L'ara bleu est aujourd'hui une espèce protégée dans certains pays.

Un manque pour les habitants

Aujourd'hui, il a "peur de ne pas du tout la retrouver". Il sait que la gendarmerie fait son enquête, il a déjà reçu de nombreux messages de soutien. Rio a une certaine renommée à l'échelle de Carnoux et dans les villes voisines. Le perroquet, considéré par beaucoup comme la mascotte de la ville, manque aussi aux habitants. " Le village est tout calme depuis qu'elle n'est plus là. Elle est toujours entrain de faire une bêtise", atteste son propriétaire.

Tous ont une anecdote à raconter avec l'animal. La gérante d'un café où il aimait aller se souvient avec humour :

Une fois, tandis qu'une cliente mangeait un hamburger, elle est venue et a volé le capuchon du burger.

Julie Guedj

Gérant Brasserie du centre à Carnoux-en-provence

Elle ajoute : "On a aussi des cafés qui ont souvent été renversés car elle attrapait le sucre et elle partait vite. Et une autre fois, elle a mangé une crêpe directement sur la crêpière".

Un client attablé au café interrogé par France 3 Provence-Alpes ajoute : "il venait avec nous à table manger les biscuits, au balcon chez ma fille, il allait partout, il était connu. Tout le monde l'appréciait ici." Sur la terrasse, le volatile avait ses habitudes et venait manger galettes, cacahuètes et les spéculos qu'on lui donnait.

Il allait aussi à la sortie du parc, voir les enfants à la sortie des écoles et empruntait un moyen de transport bien à lui : " Il avait l'habitude de faire le taxi. Il s'éloignait à 500 mètres, sur les extérieurs de la commune, et il se rapprochait en s'accrochant à un rétroviseur d'une voiture tranquillement. Et arrivé à proximité de son propriétaire, il s'envolait pour le retrouver chez lui", explique un agent de la police municipale. Il n'était pas rare non plus de le croiser dans les arbres ou sur des panneaux de signalisation ou des feux tricolores. Une habitante sur le marché termine : "On avait l'habitude de le voir il nous manque. J'ai beaucoup de peine, j'espère qu'on va le retrouver."

Avec Flavie Rocher, journaliste à France 3 Provence-Alpes.

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