Les salariés Free de Marseille, Bordeaux et Paris sont appelés à la grève ce lundi 9 décembre, après l’annonce la semaine dernière de la fin du télétravail dans les centres d’appels, Proxi et Free réseau. Le groupe de Xavier Niel met en avant des problèmes de cybersécurité. Pour la CGT, c'est une façon déguisée de pousser des salariés à partir.
Free rétropédale sur le télétravail. Comme Amazon, Google, Zoom, Disney, Ubisoft… Le fondateur du groupe, Xavier Niel n'a jamais caché son opposition au distanciel même si sa marque vend des abonnements de télécommunication pour que l'on puisse travailler depuis chez soi. La CGT a appelé les salariés du centre d’appels de Marseille, Paris et Bordeaux à un débrayage de 10 h à 12 h ce lundi 9 décembre, pour protester contre la fin du télétravail, annoncée fin novembre par la direction de l'entreprise. Une organisation généralisée pendant la crise du Covid en 2021.
Un mouvement de grève s'effectue au sein d'un centre d'appels de Free a Marseille (Certicall) du fait d'un PSE déguisé mais aussi d'un arrêt total et brutal du télétravail. Cette grève a lieu lundi 09 décembre pour la CGT et vendredi 13 pour FO. pic.twitter.com/R09EiLwM9a
— Katia Yakoubi (@M13Katia) December 7, 2024
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"Trop de pressions"
"La direction nous a enlevé le télétravail pour des raisons de cybersécurité apparemment, alors que c'était quand même un acquis social qui a apporté beaucoup de confort aux collaborateurs dans leur vie privée comme professionnels", dénonce Mohamed Ennourine, délégué syndical, CFTC qui souligne une diminution des effectifs de moitié en quatre ans.
Pour les 360 salariés de certicall, filiale de Free à Marseille, cette décision, c'est la goutte d'eau de trop. "Ils nous suppriment tous les avantages petit à petit, estime Nadia Boudjadit, déléguée syndicale certicall, évoquant la baisse des primes et une réorganisation des services. La jeune femme dénonce "les pressions" d'exercer sur les salariés avec des "objectifs inatteignables". La jeune femme est en charge des problèmes de raccordement à la souscription "C'est mon métier principal et maintenant on me demande de vendre des abonnements, explique-t-elle, donc je contacte l'abonné pour trouver l'erreur et en plus, je dois lui vendre un abonnement mobile, sachant que la plupart des abonnés de Freebox ont déjà des abonnements mobiles".
"C'est une forme de pression, de chantage, c'est comme ça que le perçoivent les salariés, pour quitter le navire de leur propre chef ou aller chercher quelque chose ailleurs", ajoute