Le Sénat a retoqué l'amendement qui rendait possible cet audit de l'Etat. Les députés LREM qui le demandaient devront se satisfaire de l'audit commandé par la Ville.

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Adopté à l'Assemblée, retoqué par le Sénat. L'amendement 308 avait été porté par les députés marseillais LREM Cathy Racon-Bouzon et Saïd Ahamada dans le cadre de la loi sur l’école de la confiance. Il devait déboucher sur un rapport à remettre au Parlement fin septembre et qui ne verra jamais le jour.

Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer y était pourtant favorable. Répondant à la sénatrice des quartiers nord Samia Ghali sur un plateau de télévision, il assurait il y a quelques mois : "j'y suis tout à fait disposé d'autant plus que cela nous arrive de le faire dans différents endroits dans une perspective toujours coopérative avec les communes".

Un an plus tard l'amendement est enterré et avec lui l'audit. Pour Cathy Racon-Bouzon, l'intervention de Jean-Claude Gaudin, vice-président du Sénat de 2014 à 2017, auprès de ses anciens collègues ne fait aucun doute.

"Je pense qu'il est assez clair que la mairie de Marseille a mis une forme de pression aux sénateurs pour ne pas garder cet amendement en faisant valoir que c'est une prérogative de la ville, ce qui est vrai. Néanmoins l'Etat pouvait parfaitement travaillé en partenariat avec la ville sur ce sujet. Monsieur Gaudin a préféré réaliser lui-même son audit." 

L'audit de la ville

La députée se réjouit malgré tout que cet amendement débouche sur un audit "réel, objectif et transparent."

On est tout à fait ravis que cet audit voit enfin le jour depuis des années que les parents le demandent.

La députée LREM demande à ce que "la manière dont il est réalisé par les deux sociétés à qui on a confié cette mission et que les conclusions soient rendues publiques." 

"Je fais le job et je pense le faire bien" se défend pour sa part le maire de Marseille. "Si le gouvernement a décidé de ne pas le faire, c'est visiblement que ce que je fais moi doit correspondre puisque nous faisons effectivement quelque chose sur les écoles avant la fin de l'année sur les 470 écoles de Marseille".Selon un état des lieux du rectorat révélé par Le Monde à la rentrée, un quart des établissements de la ville a besoin de travaux. 

La situation d'urgence des écoles primaires de Marseille avait été dénoncée en 2016 par une enseignante des quartiers nord dans une lettre ouverte à la ministre de l'Éducation.
 
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