Neuf jours après l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne, la police a perquisitionné ce mardi les locaux des services municipaux. Des supports numériques ont été saisis. Aucune garde à vue n'a encore été ordonnée. Toutes les infos en direct
19h30 : Entretien entre Jean-Claude Gaudin, le président de la République et des ministres
Le Maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a eu aujourd’hui une conversation téléphonique avec le Président de la République française, Emmanuel Macron, au sujet du drame de la rue d’Aubagne. Il a ensuite rencontré le Premier Ministre, Edouard Philippe.
Le Président de la République et le Premier Ministre ont affirmé leur volonté d’apporter à la ville de Marseille tous les moyens, appuis, expertises, procédures et financements nécessaires, à la fois pour traiter les problèmes des habitants du quartier de Noailles sinistrés et pour renforcer l’efficacité des mesures de lutte contre l’habitat dégradé, insalubre ou indigne.
Jean-Claude Gaudin a ensuite rencontré Jacqueline Gourault, Ministre en charge de la Cohésion des territoires et Julien Denormandie, Ministre de la Ville et du Logement. Il a été décidé que l’État apporterait un accompagnement sur 4 axes : la mise en sécurité des habitations, l’accélération de la mise en œuvre du plan "Initiatives copropriétés", la mise en place d’une gouvernance de projets efficace et ferme face aux défis qui se posent et enfin, la lutte contre les "marchands de sommeil".
Source : communiqué Ville de Marseille
18H00 Une "marche de la colère" le 14 novembre
Une deuxième manifestation, intitulée "marche de la colère", est prévue mercredi, dans une ville où l'habitat vétuste ou insalubre menace la sécurité de près d'un habitant sur huit, selon un rapport remis en 2015 au gouvernement faisant état de 40.000 logements indignes.
17H00 Fin des perquisitions au sein de la mairie
Ce mardi, des perquisitions ont eu lieu dans des services de la mairie de Marseille et notamment au sein du siège du bailleur social Marseille Habitat, dépendant de la mairie, a déclaré le procureur de la République, Xavier Tarabeux.
Ces perquisitions, qui se sont achevées vers 17H00, ont eu lieu dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Marseille pour déterminer
les causes exactes du drame survenu le 5 novembre et établir d'éventuelles responsabilités.
Des dizaines d'enquêteurs sont mobilisés et ont déjà réalisé "énormément d'auditions", a précisé une source policière à l'AFP. Aucune garde à vue n'a encore été ordonnée mais les investigations vont se prolonger de nombreuses semaines.
► Reportage : Gilles Guerin, Alban Poitevin
16H00 Un conseiller régional LR propriétaire du 65, rue d'Aubagne
Dans son édition du soir, le journal Le Monde, se penche sur les différentes expertises qui avaient été menées sur le bâtiment dans lequel ont péri 8 personnes. Il révèle au passage que le conseiller régional (LR) Xavier Cachard figure parmi les copropriétaires du 65, rue d’Aubagne, un des deux premiers immeubles à s’être effondré. Ce proche de Renaud Muselier, président (LR) de la Région PACA confie au Monde "Je suis dévasté par le drame. Je ne peux pas imaginer que l'immeuble va s'effondrer si deux experts ne le disent pas".
12H30 : 13 personnes évacuées boulevard de Strasbourg
Par mesure de précaution, les marins-pompiers sont intervenus ce matin vers 10H30, au numéro 91 du boulevard de Strasbourg (3°). A l'aide de l'échelle, ils ont évacué 13 personnes. Selon nos informations, les marins-pompiers sont intervenus à la suite d'une visite des experts plus tôt dans la matinée. Ces spécialistes auraient constaté, entre autre, que la cage d'escalier de l'immeuble menaçait de s'effondrer.
J'ai alerté les services municipaux il y a un mois et les experts ne sont venus que ce matin
a déclaré Lisette Narducci, maire des 2° et 3° arrondissements de Marseille.
Le bâti de ce quartier du troisième arrondissement de Marseille est aussi ancien que celui du quartier de Noailles. Aujourd'hui, les habitants sont inquiets, d'autres évacuations vont probablement avoir lieu.
► Reportage : Louis Aubert et Sylvie Garat
11H00 : la police dans les locaux de la mairie
Lundi 5 novembre, les immeubles numéros 63 et 65 se sont effondrés, puis le numéro 67 et enfin deux autres ont été démolis. Dès le premier jour, le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances du drame et d'éventuelles responsabilités. Selon les informations du site internet d'investigation "Marsactu", les enquêteurs de la police judiciaire auraient effectué plusieurs visites dans les services de l'urbanisme, rue Fauchier et au service de la prévention des risques. A ces occasions, les enquêteurs auraient saisi des ordinateurs et d'autres pièces liées aux arrêtés de péril.Dans le même temps, la police judiciaire se serait invitée à l'hôtel de ville, sans préciser ce que viennent chercher les enquêteurs.
Des perquisitions aurait également lieu dans les locaux du bailleur social Marseille Habitat, dans le cadre de l'enquête, selon l'AFP
9H00 : des habitants regagnent leur domicile
Par mesure de sécurité, 187 ménages, 404 personnes ont été évacuées.Neuf jours après le drame, la vie reprend petit à petit son cours, quelques personnes ont été autorisées à retourner dans leurs appartements.
Dans le secteur de la rue d'Aubagne, 30 bâtiments restent sous haute surveillance.