Un deuxième décès est à déplorer après l'incendie criminel d'un appartement à Miramas, vendredi, qui a déjà coûté la vie à la mère de famille. L'enfant de cinq ans est décédé à son tour de ses blessures, dans la nuit de samedi à dimanche.
Le bilan de l'incendie criminel de Miramas s'est alourdi dans la nuit de samedi à dimanche. Quelques heures après la mère de la famille de 41 ans, grièvement brûlée, c'est le petit garçon de cinq ans qui a, à son tour, succombé à ses blessures, a annoncé le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.
Quatre membres d'une même famille, les parents et leurs deux jumeaux, avaient été brûlés à différents degrés dans la nuit de jeudi à vendredi dans l'incendie de leur appartement, situé au rez-de-chaussée d'un immeuble de sept étages, dans la cité des Molières à Miramas, à une soixantaine de km au nord-ouest de Marseille.
L'état de santé de la petite fille, toujours hospitalisée, "n'inspire plus d'inquiétude", a précisé le procureur.
Un proche de la famille visé ?
L'origine criminelle ne fait aucun doute : un jerrican a été retrouvé devant la porte de l'appartement ciblé. L'enquête est toujours en cours pour élucider les motifs de ce "crime d'une absolue gravité", selon le procureur, qui a ouvert une enquête pour homicides, tentative d'homicides en bande organisée et incendie volontaire en bande organisée.
Selon Le Parisien, les enquêteurs s'intéressent à l'entourage de la famille. L'un des proches des victimes, "très connu des autorités", notamment pour trafic de stupéfiants, est récemment sorti de prison où il était incarcéré pour une affaire de séquestration. C'est lui qui aurait été visé. La piste d'une dette est envisagée, selon le quotidien. L'enquête devra déterminer s'il s'agit d'une tentative de meurtre ou d'un acte d'intimidation mal maîtrisé.
Le mode opératoire n'est pas sans rappeler l'incendie criminel qui a fait sept morts d'une même famille, dont trois enfants, dans un immeuble du quartier des Moulins, à Nice, le 18 juillet dernier.