En ce dimanche 5 juin, journée mondiale de l'environnement, plusieurs associations de défense de l'environnement appellent les candidats aux législatives à venir démontrer leur engagement pour la lutte contre les rejets de déchets dans la Méditerranée.
Des candidats aux législatives conviés à venir ses retrousser les manches ce dimanche après-midi pour nettoyer les plages du Prado nord, c'est le pari audacieux de plusieurs associations de défense de l'environnement à Marseille.
A l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, et à une semaine du 1er tour des élections législatives, des militants écologistes marseillais espèrent séduire les élus politiques, mais la pêche aux convictions est difficile.
Ils déplorent que l'environnement ne soit pas assez au cœur du débat des législatives. La faute aux candidats, pas assez intéressés par la question.
"On a l'impression qu'ils sont pris par énormément de choses et qu'ils ne consacrent pas assez de temps à ce travail de fond, à la fois de communications et d'actions", constate Patrick Georges, Président de l'association Boud'mer.
Pour passer à l'action, ces militants ont adressé une lettre aux candidats, sorte de manifeste sous forme de défi : venir cet après-midi sur les plages du Prado pour ramasser avec eux les déchets. Un fléau pour la Méditerranée.
"L'objectif c'était de leur dire que l'on peut certes, voter pour eux une fois tous les cinq ans, mais ils peuvent aussi impulser des politiques à grande échelle pour lutter contre le greenwashing, contre tous types de pollutions qui atteignent les gens, explique Adrien Piquéra, porte-parole de l'association 1 déchet par jour.
L'Ifremer a sorti un chiffre il y a deux ans révélant que 58% des anchois et des sardines de Méditerranée sont contaminés au plastique et il s'agit du poisson le plus mangé par les Européens", s'indigne le porte-parole de l'association de défense de l'environnement.
Résultat, seuls 7 candidats sur 91 - LaREM et Nupes - ont accepté l'invitation des associations de défense de l'environnement.
Moins de 3% du temps d'antenne réservé à l'écologie
Malgré les alertes et la mobilisation, la crise climatique n'a occupé que très peu de place dans la campagne présidentielle et dans les médias.
Début février, les associations à l'origine de l'Affaire du siècle, qui ont fait condamner l'État pour son action insuffisante face au réchauffement climatique, calculaient que seulement 2,7 % du temps d'antenne de la campagne était consacré au sujet.