Le Cosem compte une quinzaine de centres à Paris et en province, dont un à Marseille.
Les centres de santé Cosem, visés par une enquête judiciaire sur leur gestion financière, ont été placés en redressement judiciaire, avec période d'observation de six mois, a annoncé ce mercredi 31 mai, la direction dans un communiqué. Le Cosem, qui emploie 1350 salariés, compte un seul centre en Paca, situé à Marseille sur la place Castellane.
Les centres "restent ouverts, les rendez-vous sont pris, les soins sont réaliséset les salaires sont payés durant toute cette période", a précisé la direction.
La direction affirme que la "pérennité" des centres n'est "pas en cause", mais que la procédure "permettra à l'association de retrouver sa stabilité et d'apaiserle climat social".
Suspision de fraude et escroquerie à la Sécu
Une enquête sur la gestion financière du Cosem a été confiée à la Brigade de répressionde la délinquance économique (BRDE), après deux signalements à la justice. Le premier émanait de la Caisse primaire d'assurance maladie de Paris, elle-même alertée sur une "suspicion de fraude".
Le second émanait des élus du comité social et économique (CSE) du Cosem qui dénonçaient des faits pouvant être qualifiés d'abus de confiance, de prise illégale d'intérêt, d'escroquerie à la Sécurité sociale et de harcèlement moral.
L'association de santé à caractère non lucratif Coordination des oeuvres socialeset médicales (Cosem) est financée par des fonds publics - remboursements de la Sécurité sociale et subventions. Elle est dirigée par un père, directeur général depuis 2010, et ses deux fils. Les élus du CSE dénoncent des salaires exorbitants versés au père et à ses fils, des emplois fictifs de leurs épouses et des notes de frais disproportionnées -plus de 285.000 euros pour trois personnes en 2021. Le Cosem, créé en 1945, revendique deux millions de consultations médicales et dentaires par an assurées par 700 praticiens.
Avec AFP