Marseille : le braqueur de lunettes était accro au jeu

Un Marseillais de 32 ans braque les magasins de lunettes... en série. Sa technique : prétendre porter une arme et repartir avec toutes les paires du magasin. Quand la police l'arrête, il explique qu'il doit financer sa forte addiction au jeu... 

C'est un braqueur en série d'un genre nouveau. Les magasins de lunettes l'attirent irrésistiblement, surtout lorsqu'ils sont situés dans les quartiers Sud de Marseille. Ses braquages lui rapportent plusieurs dizaines de milliers d'euros. Car, comme nous le savons tous, la lunette peut prendre la forme d'un accessoire de luxe, fort cher.

Vendredi dernier, le Marseillais âgé de de 32 ans, décide de dépouiller un opticien dans le sud de Marseille, comme à son habitude. Il lui demande de lui remettre "toutes les paires de lunettes" du magasin, en prétextant porter une arme. Manque de chance pour le voleur, le gérant du magasin est particulièrement sportif... Il le maîtrise jusqu'à l'arrivée de la police. Et c'est ainsi que s'achève sa carrière de braqueur en séries.

L'amateur de lunettes est interpellé. En garde à vue, les enquêteurs spécialisés de la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône font "le parallèle avec cinq autres braquages" commis depuis avril 2016. A chaque fois, l'auteur, "seul, ganté, dissimulé par une capuche et une écharpe", se fait remettre l'ensemble des paires de lunettes de soleil du magasin sous la menace d'un couteau ou d'une arme de poing.

Après le casse, la revente

Les paires de lunettes, dont certaines valent plus de 500 euros, sont ensuite revendues dans des bars de Marseille. Le malfaiteur a été confondu par la vidéo-surveillance et le bandeau de tennis qu'il portait au poignet pour dissimuler un tatouage. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire

Le malfaiteur est addict

Il finance ainsi son addiction aux jeux, dit le voleur aux enquêteurs. Le préjudice total est estimé à environ 60 000 euros.

Evitez de braquer des magasins

Braquer des commerçants, c'est peut-être exaltant, mais la prison beaucoup moins (dit-on). Pour éviter de vous retrouver dans cette situation, vous pouvez contacter l'association SOS Joueurs ou, entre autres, le service d'addictologie de l'hôpital Sainte-Marguerite à Marseille.