Souris mâchée vivante : 105 heures de travail d'intérêt général requises contre l'étudiant qui l'a mangée

Ce vendredi 13 décembre, trois anciens étudiants du lycée Thiers de Marseille comparaissaient devant le tribunal correctionnel. Le premier pour avoir mâché une souris vivante, le second pour avoir filmé la scène et le troisième pour l'avoir diffusé sur les réseaux sociaux. Le parquet a requis des travaux d'intérêt général.

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La vidéo avait beaucoup tourné sur les réseaux sociaux en septembre 2023. Sur les images, on y voyait un étudiant marseillais mâcher une souris blanche vivante. Après ces faits, la Fondation 30 Millions d'Amis avait ensuite déposé plainte. Ce vendredi 13 décembre, le procès a eu lieu, et le parquet a requis des heures de travail d'intérêt général.

Des heures de travail d'intérêt général 

105 heures pour l'étudiant qui a mâché la souris vivante, et ce, à deux reprises, 80 heures ont été requises contre son camarade qui a filmé et 60 heures contre celui qui a posté la vidéo sur les réseaux sociaux. Des réquisitions sévères, pour les avocats des prévenus qui espèrent une non-inscription sur le dossier judiciaire. " Le travail d'intérêt général ne me paraît pas inadapté, en soi, ce qui me paraît inadapté. En revanche, c'est de ne pas assortir cette peine d'un sursis qui, à mon avis, s'impose quand on veut donner son sens à une mesure éducative, mais surtout de ne pas dispenser mon client d'une mention au bulletin numéro 2, qui équivaut à une peine de mort, de son avenir professionnel", a déclaré  Maître Jérémy Dahan, avocat d'un des prévenus à l'issue de l'audience.

>>Que sait-on sur l’affaire de la souris vivante mâchée par un étudiant à Marseille ?

Les associations de défense des animaux, plutôt satisfaites

De leur côté, les 13 associations de défense des animaux qui se sont portées partie civile, dans ce procès en correctionnelle, se félicitent des réquisitions aux portées pédagogiques. 

" Au moment où ils ont commis les actes, ils n'ont pas été conscientisés, c’est maintenant où ils conscientisent, donc il y a un effet boomerang et le fait d'aller travailler dans un stage de sensibilisation au sein d'une association de protection animale, va leur faire prendre conscience de toute l'importance de la vie animale, sur cette planète", détaille Maître Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 millions d'amis.

La justice aujourd'hui statue fréquemment sur des maltraitances commises sur des chiens ou des chats.

Toutes les parties représentées ce vendredi ont reconnu que le cas de cette souris mâchée, était inédit, la décision sera rendue le 10 janvier 2025.

Un pari à l'origine de l'affaire

Les faits se sont déroulés le 8 septembre 2023 au cours d'une soirée d'intégration des classes préparatoires du Lycée Thiers de Marseille. Un prestigieux établissement du secondaire à Marseille. La soirée a eu lieu sur une plage du Prado.

Vers une heure du matin, les jeunes gens mettent au défi l'étudiant en question de mettre la souris dans sa bouche. Le dernier s'exécute, il est filmé par d'autres, il décide de la mâcher jusqu'à la tuer. L'animal appartenait à une étudiante de la soirée, venue avec elle sur son épaule.

La scène a été filmée, elle dure 28 secondes. On y voit la souris être introduite dans la bouche pour être mâchée une première fois avant qu'elle ne tombe au sol. Il l'a ensuite remise dans sa bouche pour la mâcher une seconde fois jusqu’à sa mort. Tout cela sous les rires et cris de dégoûts de ses camarades qui étaient présents. Le jeune homme a dû aller le lendemain aux urgences en raison de morsures à la langue effectuées par l'animal.

La propriétaire du rongeur n'a pas déposé plainte à l'époque. C'est la Fondation 30 Millions d'Amis qui avait ensuite déposé plainte. "L'ensemble est terrible, commente Me Xavier Bacquet, avocat de la Fondation de 30 Millions d'Amis, contacté par France 3 Provence-Alpes. Ce dossier marque la perversité des réseaux sociaux et le besoin de mettre sa vie en scène."

>> Un étudiant au tribunal pour avoir mâché à mort une souris : quand les soirées d'intégration dérapent

Article rédigé avec Lucie Nuttin, journaliste à France 3 Provence-Alpes.

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