L'étudiant marseillais qui avait mâché une souris vivante en 2023 a été condamné à 1500 euros d'amende avec sursis, sans inscription au bulletin 2 du casier judiciaire. La Fondation 30 Millions d'Amis qui avait déposé plainte dénonce un mauvais message envoyé par ce jugement.
La Fondation 30 Millions d'amis exprime sa "stupéfaction". Le tribunal correctionnel a rendu son délibéré ce vendredi 10 janvier dans l'affaire de la souris mâchée vivante. L'étudiant poursuivi a été condamné à une simple amende de 1500 euros, avec sursis. L'auteur de la vidéo a, lui, écopé de 1000 euros d'amende avec sursis. Lors du procès le 13 décembre, le parquet avait requis 105 heures de travail d'intérêt général pour l'auteur des faits, 80 heures pour celui qui l'avait filmé.
Un euro de préjudice moral devra être versé aux parties civiles. "C’est hallucinant, estime Me Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 Millions d’Amis.
La justice envoie un très mauvais message à nos jeunes et incite au contraire à recommencer sans pitié !
Me Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 Millions d’Amis
L'association de défense des animaux "déplore l’absence de peines décisives et dissuasives".
"Cela n’a pas de sens, dénonce Me Bacquet. Sans compter que ces peines ne seront pas inscrites au bulletin 2 de leur casier judiciaire. Ces décisions sont tout simplement un permis de tuer !"
Un défi dans une soirée étudiante
Les faits s'étaient déroulés le 8 septembre 2023 au cours d'une soirée d'intégration des classes préparatoires du lycée Thiers de Marseille. Mis au défi de mettre une souris blanche vivante dans sa bouche, un des étudiants s'était s'exécuté et avait mâché l'animal jusqu'à la tuer. La scène de 28 secondes avait été filmée, sous les rires et cris de dégoûts de ses camarades présents. La vidéo était devenue virale sur les réseaux sociaux.
C'est la Fondation 30 Millions d'Amis qui avait rélévé l'affaire. Treize associations de défense des animaux se sont portées partie civile. La Fondation rappelle que la loi du 30 novembre 2021 contre la maltraitance animale prévoit que tous sévices graves ou actes de cruauté ayant entraîné la mort d’un animal domestique est puni jusqu’à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende. La diffusion d’images relatives à de la maltraitance animale sur Internet est également sanctionnée, avec des peines allant jusqu’à 2 ans de prison et de 30 000 € d'amende.