Le jeudi 21 novembre dernier, un gendarme avait dû intervenir sur l'autoroute pour porter assistance à un automobiliste agressé par deux autres personnes. La vidéo du gendarme pointant son arme sur le sol était devenue virale sur les réseaux sociaux. Les deux hommes de 40 et 48 ans ont été condamnés le 25 novembre dernier.
Les deux hommes arrêtés par la police à la suite de l'intervention d'un gendarme sur l'autoroute ont été condamnés à 24 mois de prison, avec un sursis probatoire sur la totalité de la peine pour l'un et 18 mois de sursis probatoire pour le second. Leurs deux permis de conduire ont été annulés pour une durée d'un an. Ils sont impliqués dans une agression sur un autre automobiliste sur l'autoroute le 21 novembre dernier au niveau de la Penne-sur-Huveaune.
Une vidéo virale sur les réseaux sociaux
La scène s'est déroulée la semaine dernière, jeudi 21 novembre, sur l’autoroute A 50 au niveau de la Penne-sur-Huveaune, dans les Bouches-du-Rhône. On y voit un gendarme en tenue, avec son arme à la main. Face à lui, des hommes l’invectivent. La scène est filmée depuis un véhicule de type utilitaire. À travers la vitre, on aperçoit le gendarme tenant une arme, pointée vers le sol. On entend de la part de ses interlocuteurs des injures homophobes. Cette vidéo a été postée ce lundi 25 novembre sur le compte X "Cpasdeslol" avec cet intitulé : "Marseille : un gendarme pointe son arme sur un homme lors d’un différent routier". Six heures plus tard, un autre commentaire est posté de la part de l’administrateur du compte : "Nous avons obtenu de nouvelles informations concernant cette vidéo : le gendarme a sorti son arme parce que l’homme était armé. On peut voir qu’il tient son arme dans sa main gauche, dissimulée derrière son dos. L’homme a été placé en garde à vue et relâché en attente de son jugement".
Démenti de la police
Cette rectification intervient simultanément à une publication de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône qui dénonce une fake news concernant le premier post du compte "Cpasdeslol", et donne des éléments de contexte : "Parce que les circonstances d’une publication changent sa signification. Le gendarme en question, en service, était menacé par des individus armés. Les individus ont été interpellés par la police. La notion de différend routier est erronée".
❌Parce que les circonstances d’une publication changent sa signification.
— Préfet de police des Bouches-du-Rhône (@prefpolice13) November 25, 2024
Le gendarme en question, en service, était menacé par des individus armés. Les individus ont été interpellés par @PoliceNat13 . La notion de différend routier est erronée. pic.twitter.com/kxiChmVqF9
Lors d'un différend entre automobilistes, deux hommes ont brisé le pare-brise de la victime et l'ont menacé avec une arme à feu. La circulation avait été ralentie et un gendarme sur place a été sollicité par la victime. Ce dernier a tenté de contrôler les deux hommes qui ne coopéraient pas et l'ont contraint à sortir son arme. Les deux individus ont été interpellés et placés en garde à vue par un équipage de police venu en renfort du gendarme.
La procédure a été respectée
Selon une source proche du dossier, "cette situation est conforme et entre dans le schéma de l’intervention professionnelle qu’on apprend à l’école. Le gendarme a sorti son arme parce que son interlocuteur refusait d’obtempérer et avait une main cachée derrière son dos, donc était potentiellement armé. Le gendarme est dans son rôle. Il ne pointe pas la personne, son arme vise le sol et son doigt n’est pas sur la détente". Soit un usage réglementé par l’article L435-1 du Code de la sécurité intérieure.