Trois ans de prison pour le SDF qui avait dégradé la stèle en hommages aux victimes d'attentats à la gare Saint-Charles

L'homme qui avait détérioré une stèle commémorative gare Saint-Charles en novembre dernier, à Marseille, a été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis ce mardi 21 janvier.

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Sur cette stèle on pouvait lire : "A la mémoire des victimes des attentats terroristes". Elle était un hommage aux deux cousines poignardées le 1er octobre 2017, Laura Paumier, 22 ans et Mauranne Harel, 20 ans.

>>Stèle en hommage aux victimes d'attentats vandalisée à Marseille : suspect arrêté, réactions... ce que l'on sait sur l'affaire

Cinq ans de prison dont deux fermes

Un homme de 43 ans a été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, ce mardi 21 janvier à Marseille, pour avoir dégradé cette stèle commémorative. La plaque avait été dérobée et son socle vitré, orné d'un drapeau français, présentait des traces noires de dégradations par incendie.

La stèle avait été installée sur le parvis de la gare Saint-Charles, là où un ressortissant tunisien de 29 ans avait poignardé les deux cousines avant d'être abattu par les forces de l'ordre. L'attentat avait été revendiqué par le groupe État islamique. Revendication "opportune", selon les enquêteurs, aucun lien n'ayant été établi entre le tueur et l'organisation jihadiste.

La stèle, posée sur le parvis de la gare Saint Charles en 2018 © AMAURY CORNU / HANS LUCAS

Une dégradation sans raison apparente

La stèle a été dégradée dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 novembre 2024. Le quadragénaire avait été identifié notamment grâce aux images des caméras de vidéosurveillance de la gare et placé en détention provisoire. Il était poursuivi pour "vol d'un bien culturel relevant du domaine public mobilier" et "dégradation ou détérioration du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes".


Le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison ferme contre cet homme sans domicile fixe, selon son avocat Maître Kevin Lefebvre-Goirand. La dégradation de la stèle était "davantage un appel au secours, qu'un appel à la haine", émanant d'un homme "complètement désocialisé, marginalisé", a estimé l'avocat.

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