Le "Wonder of the Seas" est arrivé ce mardi à Marseille en provenance des chantiers de Saint-Nazaire. Le navire long de 362 mètres va rester pendant quatre mois à Marseille, avant un départ pour les Caraïbes.
Haut comme un immeuble de 20 étages, le "Wonder of the Seas" est présenté comme le plus gros paquebot du monde.
La "Merveille des Mers" a quitté vendredi les chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire. Il est arrivé ce mardi à Marseille pour une escale de quatre mois avant de rejoindre les Caraïbes.
France 3 vous dévoile cinq choses que vous ne savez (peut-être) pas sur le plus grand paquebot du monde.
Plus de 9000 personnes à bord
Avec ses 362 mètres de long (sur 66 de large), le "Wonder of the Seas" est plus long que la Tour Eiffel. Mais il est à peine plus gros que les autres paquebots de croisière de la "famille" Royal Caribbean qui sont sortis avant lui des chantiers de Saint-Nazaire.
Ce qui en fait un paquebot d'exception, c’est le nombre de personnes qu’il aura à son bord.
Avec ses 2870 cabines et 64 suites, le géant des mers pourra embarquer jusqu’à 6988 passagers, auxquels s'ajouteront les 2300 membres d’équipage. C'est un record.
Cela représente "une synthèse unique d'innovation, de technologie de pointe, et un savoir-faire partagé par des milliers d'ouvriers, de techniciens et d'ingénieurs", a souligné le Directeur général des Chantiers, Laurent Castaing.
A noter que les gros canaux de sauvetage jaunes qui "bordent" chaque côté du navire peuvent embarquer 400 personnes chacun.
D'une clientèle chinoise à anglaise
Le "Wonder of the Seas" était initialement conçu pour le marché chinois. Après son escale à Marseille, il devait rejoindre Shangaï (Chine), son port d'attache, en février prochain pour une exploitation dans toute l'Asie.
Mais la crise du Covid-19 est passée par là. La Chine s’est détournée des croisières internationales. Nouveau cap sur les Caraïbes.
Mais il a fallu adapter le paquebot à la clientèle américaine et revoir toute la signalisation. Tous les panneaux indicateurs à bord ont été changés pour passer du mandarin à l’anglais.
Pour distraire ses clients chinois, le paquebot avait été équipé de tables de Mahjong qui ont été remplacées par des machines à sous plus au goût des croisiéristes américains. Les salles de jeu proposent aussi des tables de poker et de black jack.
Autres distractions à bord sur les 18 ponts (étages): 35 bars, 20 restaurants, un casino, un aquatheater, 15 piscines, des bain à remous suspendus, un immense solarium, une patinoire, un bowling, une tyrolienne de 24 mètres et même un simulateur de surf...
Après sa tournée inaugurale américaine, le "Wonder of the Seas" reviendra en Europe en mai 2022 pour faire la saison estivale en Méditerranée, au départ de Barcelone et Rome.
Un port capable de l'accueillir
Le "Wonder of the Seas" fera ses débuts commerciaux à Fort Lauderdale, en Floride, au début du mois de mars mais il ne pouvait plus rester dans le bassin d'armement des Chantiers de l’Atlantique, la seule forme suffisamment grande pour l’accueillir dans l’estuaire de la Loire.
Il a fallu trouver un port capable d’accueillir le mastodonte pendant plusieurs mois. Brest fut un temps pressenti mais c’est finalement Marseille qui a été choisie.
Le paquebot stationnera à flot dans l’énorme forme 10. C'est là que seront achevées les dernières finitions, comme l’aménagement des espaces intérieurs (mobilier, équipements, décorations…) et la prise en main par l’équipage avant la traversée de l’Atlantique et l’accueil des premiers passagers.
Le plus gros et le plus cher au monde
Le plus gros paquebot du monde est aussi à ce jour le plus cher. Sa construction a coûté 1,2 milliard d'euros à l'armateur américain Royal Caribbean qui l'a commandé.
Il a nécessité 8 millions d'heures de travail.
Le groupe ArcelorMittal a fourni l'acier pour construire ce géant. Chaque tôle pèse 5 tonnes.
Une fois équipé, à sa sortie du chantier de Saint-Nazaire, le "Wonder of the Seas" affiche un joli poids de 230.000 tonnes.
Un géant plus "vert"
En pleine COP26, les géants de mers sont pointés du doigt pour leur pollution XXL.
L'armateur se défend en vantant des navires "plus verts". Le "Wonder of the Seas" émettra ainsi 30% de gaz à effets de serre en moins que les paquebots précédents.
Pour ne pas brûler de fioul en escale, il s'alimentera aux prises électriques à quai au lieu de laisser tourner ses moteurs.
En haut des cheminées, des scrubbers (épurateurs de fumée) agissent comme des tours de lavage qui vont nettoyer avec de l'eau de mer les rejets de particules fines dans l'atmosphère. Ces filtres permettent de réduire les émissions de soufre en conformité avec les nouvelles normes environnementales.
En navigation en revanche, le navire se propulse au diesel. Sa consommation est estimée à environ 270 tonnes par 24 h à 22 nœuds, soit environ 3,7 L par 100 km et par personne.
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