Les pilotes français soupçonnés d'être impliqués dans l'affaire Air Cocaïne, Bruno Odos et Pascal Fauret, doivent être de nouveau entendus cette semaine par la juge d'instruction marseillaise qui les a mis en examen, a-t-on appris auprès de leur avocat.
Après leur rocambolesque fuite de République dominicaine fin 2015, les pilotes, qui ont toujours clamé leur innocence, avaient été placés en détention en France.
Leurs avocats ont formulé des demandes de remise en liberté qui n'ont jusqu'à présent pas abouti.
La juge d'instruction Christine Saunier-Ruellan, en charge du côté français de l'enquête sur ce vaste trafic présumé de cocaïne via des jets d'affaires doit entendre Pascal Fauret mardi 23 février, puis Bruno Odos jeudi 25 février, a précisé à l'AFP leur avocat Éric Le François.
En leur absence, mi-février, la justice dominicaine, statuant en appel, a confirmé leur condamnation à 20 ans de prison.
Rappel des faits
Les deux pilotes avaient été interpellés dans la nuit du 19 au 20 mars 2013, quand la police dominicaine, renseignée notamment par les États-Unis, avait intercepté sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana un avion Falcon 50 avec 26 valises contenant 680 kilos de cocaïne à son bord. L'enquête avait démarré en France environ un an plus tôt après la découverte de valises suspectes débarquées d'un avion privé sur l'aéroport de Saint-Tropez.
Le 28 octobre 2015, alors qu'ils étaient en liberté conditionnelle avec interdiction de sortie du territoire dans l'attente de l'examen de leur appel, ils avaient fui ce pays des Caraïbes en bateau pour rejoindre l'île antillaise franco-néerlandaise de Saint-Martin avant d'arriver en avion à la Martinique d'où ils avaient gagné, toujours par les airs, la métropole.
Deux autres Français restés en République dominicaine, Nicolas Pisapia, présenté comme le passager du jet, et l'apporteur d'affaires Alain Castany, ont également fait appel de leur condamnation en août 2015 pour trafic de drogue et attendent leur nouveau procès.