Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné ce mardi un délégué syndical CGT de la SNCF à une amende de 1000 euros pour avoir agressé un responsable lors d'une entretien d'évaluation.
Gilles Manforti était poursuivi pour avoir frappé le responsable des Ateliers SNCF de la Blancarde à Marseille durant l'entretien d'évaluation d'un salarié qu'il accompagnait au titre de son mandat syndical.Il avait reconnu "un pétage de plombs, un égarement" et s'était excusé auprès de son supérieur.
Après l'avoir roué de coups de pied et de poing, il s'était aussitôt rendu dans le bureau du directeur d'établissement pour avouer qu'il venait "de faire une connerie".
Gilles Manforti, par ailleurs secrétaire général du CHSCT de cette unité opérationnelle de maintenance des TER de la région Provence-Alpes-Côte
d'Azur, était initialement poursuivi pour le délit de violences aggravées du fait qu'elles avaient été commises sur une personne chargée d'une mission de service public dans l'exercice de ses fonctions.
Requalifié le délit en simple contravention
Quatre mois de prison avec sursis avaient été requis, lors du procès qui s'était tenu le 10 novembre, alors qu'une centaine de cheminots CGT s'étaient massés devant le tribunal, parmi lesquels Gilbert Garrel, secrétaire général de la CGT Cheminots.
L'entretien d'évaluation d'un salarié ne relève pas d'une mission de service public, a estimé le tribunal, qui a requalifié le délit en simple contravention. Le délégué syndical a également été condamné à verser 1500 euros à la victime au titre du préjudice moral et quelque 2000 euros à SNCF Mobilité, au titre d'auto-assureur des risques accident du travail.
- avec AFP -