La justice enquête sur de possibles détournements de fonds et de blanchiment d'argent au groupe UMP du Sénat, annoncent ce lundi nos confrères de Mediapart. Des élus qui auraient touché de l'argent par le biais d'une association écran. Parmi eux : Jean-Claude Gaudin et Hubert Falco.
C'est une affaire qui tombe mal pour l'UMP à deux semaines des élections sénatoriales alors que la droite veut reprendre la haute assemblée à la gauche. La justice enquête sur un détournement de fonds du Sénat au profit de sénateurs UMP. C'est l'argent que verse le Sénat au groupe UMP pour financer ses travaux parlementaires qui aurait été détourné, d'après Médiapart. Des fonds qui seraient retombés dans la poche de quelques sénateurs UMP dont Jean-Claude Gaudin le maire de Marseille et Hubert Falco, celui de Toulon. Avec d'autres élus, ils devraient bientôt être auditionnés par la justice.
Une association écran
L'argent du Sénat aurait transité par une association, l'Union républicaine du Sénat, avant d'être versé par chèques ou en espèces à quelques élus entre fin 2009 et début 2012, et a priori sans contrepartie. 200 000 euros auraient été ainsi distribués à plusieurs sénateurs dont :- 24 000 euros à Jean-Claude Gaudin
- 12 400 euros à Hubert Falco
Des élus évasifs
Interrogé par nos confrères de Médiapart, le maire de Toulon se justifie :Je crois que je touchais de l'ordre de 1 000 euros par mois. Cela correspond à un complément d'indemnité que nous attribuait le groupe UMP au Sénat".
Jusqu’à présent, aucune loi n'encadrait le financement des campagnes sénatoriales, à l'inverse des législatives, présidentielles ou cantonales. Une exception corrigée pour le scrutin du 28 septembre.