La saison jusqu'ici décevante de l'Olympique de Marseille virerait à la catastrophe en cas d'échec à Liberec, où un match nul lui suffit face au Slovan, jeudi à 19h, pour continuer sa route en Europa League. En revanche une qualification ferait du bien à l'équipe de Michel.
Elle ferait du bien également à l'amour propre d'un ex-grand d'Europe qui n'a plus vécu de printemps continental depuis 2012 et un quart de finale de C1 frustrant contre le Bayern Munich (0-2/0-2).
Le Slovan Liberec n'a pas le prestige du géant bavarois, mais l'OM doit dorénavant se contenter d'adversaires à sa mesure.
"Vous pensez que le groupe était facile?": Brice Dja Djédjé n'est pas d'accord. Pourtant, échouer dans une poule avec Braga, Groningue et le modeste club des Sudètes ferait tâche. Le bouillant public marseillais n'a d'ailleurs pas été ébouriffé par le programme, avec 10.000 spectateurs environ à chaque match.
"Il y a avait de très bonne équipes, sur le papier ça a peut-être l'air facile, mais les matches il faut les gagner", poursuit l'Ivoirien, passé un peu à côté de son match contre Montpellier (2-2) après quatre titularisations pleines de punch.
"Djédjé", comme l'appelle Michel, ne boude pas pour sa part la C3. "Il n'y a pas tant de joueurs que ça de l'effectif qui ont joué une coupe d'Europe", rappelle-t-il.
Les joueurs ont donc la pression, pour le prestige du club. "Mais à chaque match on n'a pas le droit à l'erreur", souligne Rémy Cabella, qui a enfin débloqué son compteur but à Rennes (1-0), récidivant contre Montpellier. "C'est vrai" que cette fois l'élimination menace, "mais on va là-bas pour gagner" insiste Cabella.
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— Olympique Marseille (@OM_Officiel) 9 Décembre 2015"Ils me font douter ces Tchèques"
Bien qu'un point suffise, l'OM préfèrerait s'éviter des frayeurs. La première place est même possible si Braga perdait contre Groningue, l'OM devançant les Portugais dans l'opposition directe.A l'aller, il avait largement dominé le Slovan, mais tout raté devant, subissant un contre cruel en fin de match. Hors de question donc de sous-estimer Liberec, d'autant que l'OM n'a jamais gagné au pays du cristal.
Tout le microcosme olympien rit encore jaune de l'élimination contre Mlada Boleslav (1-0/2-4), en 2006-2007, et de la célèbre méprise d'un commentateur de radio sur la règle des buts à l'extérieur. "Ils me font douter ces Tchèques", disait-il en commençant à comprendre que l'OM était bel et bien éliminé.
Ce jour-là Marseille menait pourtant 2-1, avant de concéder le but fatal à la 90e+2.
Le grand OM de Papin et Waddle avait aussi subi une cruelle élimination aux portes des poules de la C1 1991-1992 contre le Sparta Prague (3-2/1-2), après avoir vendangé le match aller, où il menait 3-0 avant de concéder deux penalties.
L'OM avait également perdu aux tirs au but (3-2) contre le Spartak Trnava (2-0/0-2) en C3 1970-1971.
Mais les Tchèques laissent aussi de bons souvenirs à l'OM, qui avait remporté sa toute première qualification européenne contre le Dukla Prague (0-1/2-0), en C3 1969-1970, et battu le modeste Sigma Olomouc (2-2/4-0) en 1998-1999. Cette saison-là s'était terminée en finale - perdue - de C3.
Peut-être un heureux augure en cette saison lente à démarrer?
- avec AFP -
