Lors d'une intervention à Marseille, un policier a arboré mercredi 28 août un insigne à tête-de-mort d'une unité de police brésilienne. La scène a été filmée par le collectif des habitants de Maison Blanche. La vidéo a été authentifiée par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.
Un policier a arboré, selon France Bleu Provence, mercredi 28 août un insigne à tête-de-mort d'une unité de police brésilienne lors d'une intervention dans les quartiers Nord de Marseille.
Dans une vidéo filmée par le collectif des habitants de Maison Blanche, le policier et son insigne sont clairement identifiables. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a reconnu les faits dans un communiqué."Il est apparu qu'un policier de cette direction a, lors de cette interpellation, arboré sur un gilet tactique et non sur son uniforme un macaron portant le logo d'une force de police étrangère. Ce policier a immédiatement retiré de cet accessoire le macaron litigieux à la demande de sa hiérarchie", explique la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.
Une enquête administrative ouverte
La Direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône a également indiqué avoir "ouvert une enquête administrative"."Le port de ce type d'écusson est proscrit. La DDSP des Bouches du Rhône réservera à cette enquête administrative interne les suites disciplinaires qu'elle mérite".
Sur les réseaux sociaux, certaines personnes n'ont pas hésité à dénoncer les faits.La publication de cette vidéo intervient alors que les policiers n'ont pas toujours eu bonne presse ces derniers mois notamment dans le cadre de violences présumées en marge de manifestations.
Des zones d'ombre derrière la mort de Zineb Redouane
Dans le cadre de la mort de Zineb Redouane à Marseille il y a sept mois, de nombreuses zones d'ombre subsistent. L'enquête vient d'être dernièrement dépaysée à Lyon.A Toulon, une information judiciaire a été ouverte pour violences policières dans le cadre d'une manifestation des "gilets jaunes". Un commandant de police avait été filmé en janvier, en train de frapper un homme.