Elle était pressentie et a remporté par 145 voix sur 239, l'élection de la présidence de la Métropole Aix-Marseille-Provence.
L'Aixois Gérard Bramoullé désigné premier vice-président.
Les 240 conseillers communautaires ont donc procédé ce matin à l'élection par bulletin secret de la présidence de la Métropole Aix-Marseille-Provence.
Martine Vassal est arrivée largement en tête avec 145 voix sur 239 suffrages exprimés. Devançant de loin ses adversaires Gaby Charroux, PCF soutenu par le Printemps Marseillais (61 voix), Jean-Pierre Serrus de LREM (22) et Stéphane Ravier du RN (11).
La candidate malheureuse aux municipales de Marseille, a obtenu la majorité absolue dès le premier tour.
Fortement émue
Martine Vassal conserve le siège de la présidence qu'elle détenait depuis deux ans.Bien que cette élection ne soit pas la première pour elle, la présidente de la métropole s'est montrée très émue à la suite du scrutin.
Elle a marqué un long temps d'arrêt avant d'entamer son discours.
En tout début, elle a précisé que la prochaine séance pourra se dérouler sans masques.
Elle a ensuite remercié ses électeurs et les autres candidats.
Martine Vassal n'a pu retenir ses larmes en évoquant son père. Et ses enfants qui "l'ont soutenu durant ces longs mois et accompagné dans mes décisions".
Nous sommes tous d'accord. Nous souhaitons avoir une métropole qui fonctionne. Une métropole qui s'occupe des compétences stratégiques d'un côté, et de l'autre de la proximité qui permette d'être au plus près de la population pour que chacun soit heureux de l'usage des institutions".
Etant présidente du Conseil départemental, premier partenaire des communes, Martine Vassal a pu compter sur l'appui de nombreux maires.
La veille à Pélissane, plusieurs d'entre eux LR ou sans étiquette, lui avaient encore accordé leur soutien parmis lesquels Nicolas Isnard (Salon), Roland Giberti (Gémenos), Roger Pellenc (Pertuis), François Bernardini (Istres).
Cette élection "donne une bonne vision d'avenir sur les grands projets, avec la nécessité de revenir sur le respect des communes", a dit ce dernier, une fois le scrutin terminé.
"Le conseil des territoires est enfin mis à son véritable niveau : celui de collaborateur et d'exécutant principal des décisions de son territoire au sein de la métropole. Je suis très heureux de cela. Aujourd'hui on retrouve un peu d'air. Et cet air là va nous permettre d'avancer plus vite".
Réaction de Gaby Charroux (PCF)
"Depuis quatre ans, j'ai constaté toutes les dysfonctionnalités du fonctionnement de la métropole. Il faut passer aux actes tout de suite (...) et définir enfin ce qu'est l'intérêt métropolitain. Il faut une véritable métropole humaine. On doit s'intéresser à la question de l'alimentation, de l'agriculture, de la mobilité, de l'énergie. Il faut qu'on arrête de mettre en concurrence les territoires".Réaction de Jean-Pierre Serrus (LREM)
"Je suis satisfait car j'ai défendu une vision et je remercie les conseillers métropolitains qui ont choisi la même en votant pour moi", a réagi à sa sortie de l'hémicycle Jean-Pierre Serrus."Ce territoire devrait être un territoire d'excellence, on devrait être au sud de l'Europe, le territoire de tous les succès, tourné sur les enjeux de transition écologique et de cohésion sociale. Moi je continuerai à porter cette voie".
Le maire de la Roque d'Anthéron s'est montré déçu que martine Vassal n'ait pas abordé le sujet de la conférence métropolitaine des maires.
"Je regrette qu'elle n'en ait pas parlé. J'aurais aimé que les 92 maires soient convoqués dès cet après-midi pour réfléchir sur le "comment" décider ensemble".
Un soutien sous conditions
Maryse Joissains-Masini, la maire d'Aix-en-Provence, annonçait hier lors de la réunion de soutien à Martine Vassal, un appui sous conditions."Nous réclamons une métropole de projets", a-t-elle averti à l'attention de Martine Vassal, sans quoi, les 17 membres de son Pays d'Aix "quitteront la métropole".
Il y a deux ans, Martine Vassal, avait été élue présidente de la métropole au premier tour, par vote électronique, avec 181 voix contre 22 pour le communiste Marc Poggiale, président du groupe "Une métropole à gauche".
Dans l'après-midi, le conseil de la métropole élisait ses vice-présidents.
Gérard Bramoullé, adjoint au maire d'Aix-en-Provence, a été désigné premier vice-président avec 145 voix, 15 abstentions et 80 votes blancs. Il était sous l'ancien mandat déjà vice-président délégué au territoire numérique et à l’innovation technologique.
Les présidents de conseils de territoire sont vice-présidents de droit.
Il s'agit en l'occurence de :
Jean Montagnac, maire de Carry-le-Rouet, Conseil de territoire de Marseille Provence
Maryse Joissains Masini, maire d'Aix-en-Provence, Conseil de territoire du Pays d'Aix
Sylvia Barthelémy, conseillère municipale d'Aubagne, Conseil de territoire de Pays d'Aubagne et de l’Étoile
François Bernardini, maire d'Istres, Conseil de territoire Ouest Provence
Gaby Charroux, maire de Martigues, Conseil de territoire du Pays de Martigues
Nicolas Isnard, maire de Salon, Conseil de territoire du Pays salonnais
L'élection des 10 conseillers et des 20 vice-présidents, qui constitueront une partie de l'exécutif, se poursuit durant tout l'après-midi.
Qu'est-ce que la métropole Aix-Marseille-Provence ?
Aix-Marseille-Provence est la plus grande des 21 Métropoles françaises.Pour rappel, la Métropole a un budget de 4,8 Milliards d'euros.
La métropole Aix Marseille Provence est née de la fusion des six intercommunalités (Marseille Provence, Pays d’Aix, Pays d’Aubagne et de l’Étoile, Ouest Provence, Pays de Martigues, Salon-Étang de Berre-Durance) pour regrouper de façon administrative, politique et économique le territoire.