Karl Rose, jugé depuis jeudi 5 janvier par les assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence pour avoir tué trois personnes au hasard à Istres en 2013 avec une kalachnikov, s'est vanté à plusieurs reprises lors de l'audience d'être un excellent tireur et "de ne jamais rater sa cible".
Au deuxième jour de son procès, Karl Rose, un homme jugé pour avoir tué trois personnes par arme à feu à Istres dans les Bouches-du-Rhône a affirmé avec aplomb lorsqu'il était interrogé sur la distance à laquelle il a tiré sur ses deux premières victimes. "A 3, 10, 50 ou 100 m, je les rate pas. Je ne rate jamais"
A plusieurs reprises depuis le début de l'audience, le jeune homme, un passionné d'armes qui a remis en état de marche une kalachnikov neutralisée acheté sur internet, s'est gargarisé d'être un excellent tireur. "Je loupe jamais ma cible. Je tire, je touche", avait-il déjà affirmé jeudi 5 janvier au premier jour d'audience après l'audition de Louisa Olivieri, dont il avait arrêté la voiture avec ce que l'accusé avait qualifié de "tir de barrage", niant avoir voulu la tuer: "J'aurais voulu l'avoir, je l'aurais eue 10 fois." "Je suis un des meilleurs tireurs du département, meilleur que les militaires. J'ai fait des années de stand de tir, des cartons, j'en ai fait", a-t-il encore déclaré.
Le jeune homme désocialisé passait l'essentiel de son temps dans sa chambre sur internet, n'ayant quasiment que des contacts virtuels. Il avait été licencié de tir sportif pendant un an. Ce fondu d'armes à feu, qui surfait parfois sur des sites d'extrême droite et qui parlait sans arrêt de crimes et d'attentat avec son seul ami en ligne, avait trouvé sur le net le moyen d'assouvir sa passion, se procurant du matériel et acquérant des connaissances pointues. Après avoir acheté, remis en état et revendu sur le net plusieurs armes de poing
neutralisées, il avait ensuite tenté de faire de même avec une kalachnikov. Son premier achat lui avait valu des poursuites. Le deuxième fusil d'assaut, Karl Rose l'avait cassé en tentant de le remettre en service. L'arme dont il s'est servi en 2013 à Istres était sa troisième tentative: après avoir changé la culasse et le canon, il avait enterré l'arme et des munitions dans un bois, deux mois avant la tuerie. Karl Rose ira les déterrer juste avant de passer à l'acte, après une banale dispute avec son père.