Une infirmière a été prise en otage pendant près de 3 heures au centre de détention de Salon-de-Provence. Le détenu qui la retenait s'est rendu et l'infirmière a été transportée à l'hôpital de Salon-de-Provence, sans blessure mais très choquée.
Le détenu a fini par se rendre, autour de 18h30. Il avait pris une infirmière psychiatrique en otage à 15h30, à l'unité sanitaire du centre de détention de Salon-de-Provence. L'homme réclamait son changement d'établissement.
La prise d'otage a commencé autour 15h30, ce lundi, dans la prison de Salon-de-Provence. Le preneur d'otage, condamné plusieurs fois à des longues peines pour des faits de violences, menace l'infirmière avec une "arme artisanale".
Selon la direction de l'administration pénitentiaire, l'homme n’est pas incarcéré pour faits de terrorisme, ni suivi au titre de la radicalisation.
Cellule de crise
Tout autour de l'établissement pénitentiaire, les policiers de la DDSP et les ERIS étaient en place. Les ERIS sont les Equipes Régionales d'Intervention et de Sécurité, issues des personnels de surveillance, sélectionnées sur des critères physiques et psychologiques sévères. On les appelle aussi les GIGN des prisons. La cellule de crise a été activée sur place ainsi qu'à la direction de l’administration pénitentiaire du ministère de la Justice.
Agitation dans les prisons
Cette prise d'otage survient dans un contexte encore marqué par la spectaculaire évasion du braqueur Redoine Faïd le 1er juillet de la prison de Réau, en Seine-et-Marne. Lundi, le jour même où deux détenus s'évadaient à leur tour par les toits de la prison de Colmar, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a annoncé une réorganisation de l'administration pénitentiaire à l'occasion de la présentation d'un rapport de l'inspection générale de la justice sur l'évasion de Redoine Faïd.