Grève à la SNCF : Ouigo, TGV, TER, Intercités, encore de fortes perturbations dans la région

Après les perturbations de ce week-end, la SNCF avait annoncé un trafic normal sur l'ensemble du réseau en Provence-Alpes-Côte d'Azur, ce lundi 21 octobre. Mais ce matin, de nombreux trains sont encore supprimés. Les billets TGV, Ouigo et Intercités seront remboursés a indiqué la SNCF.

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Au quatrième jour du conflit entre syndicat et direction, la SNCF avait annoncé un trafic normal sur l'ensemble du réseau en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Mais ce matin, de nombreux voyageurs à la gare Saint-Charles ont encore eu la mauvaise surprise de voir leur train supprimé.

Usagers dans l'attente

Cette maman, son bébé en écharpe tente sa chance au guichet avec l'espoir de pouvoir enfin rejondre sa destination... "Barcelone, hier c'était supprimé, du coup on va regarder aujourd'hui si ça marche, on ne sait pas mais on espère bien ", dit-elle un brin fataliste. 

Cette autre voyageuse veut aller à Bordeaux. "Depuis samedi j'attends mon billet pour partir, je suis à l'hôtel, s'impatiente-elle, Marseille est bien jolie sous la pluie mais bon, là il faut que je rentre." Selon la SNCF, le retour à la normale du trafic TGV et TER est prévu vers midi, ce lundi.

Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a déclaré qu'un fond d'indemnisation d'un million d'euros, destiné aux voyageurs qui ont subit "des dommages exceptionnels". Les billets TGV, Ouigo et Intercités seront intégralement remboursés, même les billets non-remboursables.

Les voyageurs qui ont été contraints de se loger à l'hôtel ou qui ont acheté un autre billet, pourront bénéficier du fond d'indemnisation.

L'origine du conflit

Mercredi 16 octobre, dans le nord-est de la France, entre Charleville-Mézières et Reims, un autorail grande capacité (AGC) a percuté un convoi routier exceptionnel, coincé sur un passage à niveau. L'accident a fait 11 blessés. Le conducteur, lui-même blessé, a porté secours aux voyageurs. Il était le seul agent de la SNCF à bord du train.

Les syndicats contestent l'absence de contrôleur dans ces trains, évoquant des risques de sécurité pour les voyageurs. Les agents ont exercé leur "droit de retrait".

"Droit de retrait c'est très bien mais ça met les gens dans la panique parce qu'on ne peut pas savoir même par internet s'il va y avoir le train ou non et c'est vraiment ennuyeuxpour les familles et les jeunes enfants", se plaint une cliente bloquée à Marseille. 

"Droit de retrait ou grève surprise ?

La direction de la SNCF a dénoncé "une grève surprise qui ne respecte pas la loi" (préavis obligatoire à la SNCF).

Le Premier ministre Edouard Philippe a dénoncé un "détournement du droit de retrait qui s'est transformé en grève sauvage" et a "demandé à la SNCF d'examiner toutes les suites qui pouvaient être données, et notamment judiciaires".

Dans une interview au Parisien lundi, M. Pepy précise que "dès lors qu'un conducteur gréviste a été qualifié en "absence irrégulière", il y aura naturellement une retenue sur son salaire, de l'ordre de 70 à 100 euros par jour".

L'Unsa (2e syndicat SNCF) va organiser des réunions en interne à partir de ce lundi "pour décider de la stratégie à adopter", a souligné Didier Mathis, représentant syndical. Mais le syndicat écarte d'emblée l'idée de déposer un préavis de grève.

La CGT (1er syndicat) appelle à participer "massivement" à la journée d'action du 5 décembre contre la réforme des retraites. Elle accuse le Premier ministre de vouloir "le pourrissement".

Une réunion entre la direction et les partenaires sociaux est prévue jeudi prochain, a indiqué Guillaume Pepy.
 
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