Près de 200 cheminots grévistes venus de toute la région Paca se sont rassemblés, ce jeudi 3 mai, à Nice, devant les grilles de la cité administrative. En fin de matinée, certains manifestants ont forcé le portail afin de rejoindre leurs leaders syndicaux reçus par le préfet des Alpes-Maritimes.
Les CRS ont répliqué aussitôt avec des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont voulu rejoindre leurs leaders syndicaux, reçus par le préfet des Alpes-Maritimes.
— Nathalie Jourdan (@nathjourdan) 3 mai 2018
— Nathalie Jourdan (@nathjourdan) 3 mai 2018
Les cheminots descendent dans la rue jeudi 3 mai pour mettre "sous pression" le gouvernement à quatre jours de leur rendez-vous avec Édouard Philippe à Matignon.
A l'appel des syndicats CGT, SUD Rail et UNSA, près de 200 cheminots de la SNCF se sont rassemblés, à Nice devant la cité administrative. Ces salariés sont venus de toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Une délégation a été reçue par le préfet des Alpes-Maritimes.
Le conflit avec les cheminots semble dans une impasse. Edouard Philippe a répété mercredi 2 mai sur BFMTV qu'il y avait "trois principes non négociables: l'ouverture à la concurrence, la fin du recrutement au statut, la réorganisation de l'entreprise".
©France 3 Côte d'Azur
Or, c'est précisément sur ces thèmes que les syndicats cheminots souhaitent que le gouvernement fasse machine arrière.
"La réforme de la SNCF doit donner lieu à un large débat public et être étayée par une profonde et sincère négociation. Il appartient au gouvernement de répondre et d'abandonner sa posture", a écrit dans un tract la CFDT-Cheminots. Le Premier ministre pense à l'inverse qu'il y a "encore des choses à discuter, pas à négocier".
Les rencontres bilatérales prévues lundi à Matignon porteront ainsi principalement sur les conditions de reprise de la dette ferroviaire, au grand dam des syndicats. Ces derniers promettent déjà d'organiser une "journée sans cheminots" le 14 mai, s'ils ne sont pas entendus, en appelant tous les travailleurs du rail à cesser le travail ce jour-là.