Hautes-Alpes : un nouveau sentier de déambulation inauguré au col Agnel

Un nouveau sentier de déambulation "Nebbia" a été inauguré ce mardi au col Agnel, dans les Hautes-Alpes. Le projet s'inscrit dans l'aménagement et la revégétalisation du site débutés en 2016.

Au col Agnel, on est à 2700 mètres d'altitude, c'est l'un des plus hauts d'Europe. Un col emblématique, à la frontière italienne, avec vue sur la Barre des Ecrins, qui attire de nombreux marcheurs et cyclistes. Raçon de ce succès, la végétation s'est considérablement dégradée au fil des ans. 

Ce mardi matin, un nouveau sentier de déambulation baptisé "Nebbia a été inauguré par les élus départementaux Marc Viossat, vice-Président en charge des ressources naturelles, de l’énergie et du climat, Marine Michel, vice-Présidente en charge de la mise en œuvre du plan des espaces, sites et itinéraires du Département, et Valérie Garcin-Eyméoud, Conseillère départementale du canton. "C'est l'avant-dernière phase d'une réhabilitation débutée en 2016 avec l'aménagement d'un parking de 80 places et de toilettes sèches", indique Olivier Buteux du département, "il reste encore à aménager le col, au sommet, pour le public".
 

30 000 personnes par an 

"Le sentier Nebbia, c'est une boucle d'1,1 km. Le terrain plat et balisé est fait pour le grand public, il est très familial avec des bornes explicatives sur le site aux différentes époques de son histoire", note Olivieux Buteux. Le but de ce sentier c'est de permettre la reprise de la végétation.
"C'est le point de départ vers le Col Vieux, un site incontournable pour la randonnée, c'est le plus fréquenté - 30 000 personnes par an - et le plus dégradé", précise-t-il.

Certains randonneurs ou vététistes coupent les sentiers de randonnée traditionnels et à la longue, certaines pentes se dégradent à leur passage et avec l’érosion, de véritables crevasses voient le jour dans le terrain.

souligne Marc Viossat, "C’est ainsi qu’une telle brèche est apparue dans la montée du col Vieux. Elle fait jusqu’à 1,50m de profondeur". Pour réparer ces balafres, il faut aider la nature à reprendre ses droits. 

"On a mis en place un maillage pour retenir les graines en cas de pluie, et faire repousser la prairie, mais à 2700 ça va prendre du temps", souligne encore Olivier Buteux.
 

Des graines prélevées et replantées sur place

"Il y a deux ans, avec le conservatoire botanique, on a fait des prélèvements de foins dans la prairie pour avoir des graines qu'on a fait pousser en labo et qu'on a replantées sur place".

Le sentier Nebbia invite au respect de la nature et à la réflexion sur le temps qui la façonne à cette altitude de 2600/2700, autrefois recouverte de glace, puis de forêt, et aujourd'hui prairie qui sert de terrain de jeu aux marmottes... et sur ce que ce sera demain...