Les incendies sont maîtrisés et les pompiers sont épuisés

Sur le front des incendies depuis lundi dans le sud-est, les pompiers n'ont pas eu beaucoup de répit. Ils témoignent près 4 jours de lutte à La Bastidonne. Quand la fatigue arrive, les risques d'accident aussi. 

Quand l'incendie fait rage, les pompiers vont au front. Entre deux assauts, ils tentent de reprendre des forces. Mais le combat ne laisse pas de place au confort. Les hommes - les femmes - se reposent dans leurs camions, dessus où à côté. Parfois sous un arbre. Le mot d'ordre : "dormir où et quand vous pouvez". 

Celui qui décide c'est le feu


Quand un gymnase est mis à leur disposition ou réquisitionné, c'est le grand luxe. Pouvoir se doucher, se changer et s'allonger sur un transat. Quelques heures. Celui qui décide des temps de repos, c'est le feu.
La rélève intervient toutes les 24 heures. Dans l'idéal. Elle n'est pas systématique.

Dans le sud Luberon, à La Bastidonne-Mirabeau, 600 soldats du feu ont été en action en début de semaine. Après quatre jours de combat acharné dans les flammes et les fumées, ils sont épuisés. Les chefs de groupe qui sont soumis au même rythme éreintant que leurs hommes tentent de déceler les signes de stress et de fatigue. Car c'est aussi source de blessures, d'entorses, de brûlures et même d'accidents de la route. 

A la Bastidonne, l'incendie est terminé mais pas la mission des pompiers. Un important dispositif reste sur place pour plusieurs jours, pour noyer les derniers foyers et prévenir tous risques de reprise.

Reportage de Nathalie Deumier et Frédéric Renard : 


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