Les policiers avouent une "faiblesse humaine"

Trois comparaissent pour le viol présumé d'une prostituée en 2010, le 4e pour non-assistance à personne en danger.

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Nice : 4 policiers jugés pour viol

La cour d'assises des Alpes-Maritimes juge à partir d'aujourd'hui 4 policiers niçois. 3 d'entre eux sont accusés du viol d'une prostituée en février 2010, le 4ème est poursuivi pour non assitance à personne en danger...

Les trois policiers, qui comparaissent depuis lundi devant la cour d'assises pour le viol en 2010 d'une prostituée niçoise, se sont tous trois dits victimes d'une "faiblesse humaine" mais ont nié avoir exercé une quelconque contrainte sur la plaignante.

"Je ne comprends pas pourquoi on est là", a estimé l'un de ces hommes, âgé de 31 ans, aujourd'hui radié de la police nationale et que la prostituée varoise a particulièrement incriminé.

Selon lui, l'équipage composé de quatre policier s'était arrêté à la hauteur de la péripatéticienne, alors âgée de 26 ans, pour savoir "si tout allait bien". C'est à la demande de la jeune femme qui se disait inquiétée par un rôdeur, a-t-il expliqué, qu'ils l'auraient fait monter à bord.

Une version démentie par la jeune femme qui affirme avoir été "embarquée" parce qu'elle buvait de l'alcool sur la voie publique.

"L'atmosphère était détendue: elle était gaie, gentille, avenante", puis s'est montrée "provocatrice", "nous a fait des avances et ça a dérapé", raconte l'accusé.

Au vu de son passé difficile, notamment avec les hommes, "ce n'est pas franchement une nymphomane", objecte le président de la cour Thierry Fusina.
"Mais elle a dit qu'elle s'épanouit dans son travail!", rétorque l'accusé.

La veille, la jeune femme, une mère célibataire à la jeunesse particulièrement torturée, a expliqué à la barre avoir "l'impression d'exister", "d'être belle"
lorsqu'elle fait le trottoir.

 Elle a également confessé n'avoir "jamais été satisfaite" sexuellement par les hommes.

"Le plaisir a été partagé", a pourtant estimé à la barre celui qui, la nuit du 23 au 24 février 2010, était chef de bord dans le véhicule sérigraphié. "

A ce jour, je comprends pas pourquoi elle s'en prend à moi. Peut-être parce que j'ai été son premier interlocuteur...", a-t-il affirmé, avant d'ajouter "je n'ai donné aucune consigne à mes collègues. (...) Je veux bien être le chef de patrouille mais je ne suis pas le chef des ébats."

De leur côté, les deux co-accusés, âgés de 31 et 39 ans, actuellement suspendus de la police pour 24 mois à la suite de l'enquête de l'IGPN, se sont montrés plus contrits, défendant cependant la même thèse que leur chef.  "La demoiselle a été très active. Peut-être voulait-elle se mettre bien avec la police... Alors j'étais plus policier, j'étais juste un homme", relate le plus jeune des deux, un Corse à la carrure impressionnante.

"Mais je me mets à sa place: si elle a ressenti ça tel quel (comme un viol, NDLR), c'est très lourd pour elle, je ne peux pas le supporter", a affirmé ce père de famille estimant lui aussi qu'il n'avait pas pensé "qu'il y avait contrainte". Le fonctionnaire plus âgé a parlé lui aussi de "faiblesse humaine" et d'ébats survenus entre "personnes consentantes".


"A aucun moment, je n'ai senti qu'elle se sentait contrainte. Sinon je serai intervenu", a également soutenu le quatrième policier. Poursuivi pour ne pas avoir empêché les faits, ce fonctionnaire aux états de service irréprochables était également le plus jeune du groupe.

Le verdict pourrait être rendu ce jeudi soir.

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