La garde à vue des 2 suspects arrêtés mardi18 avril à Marseille pour un projet d'attentat s'est prolongé hier soir, jeudi, au siège de l'antiterrorisme en région parisienne. Les deux hommes ont été interrogés dans la soirée dans les locaux des services antiterroristes à Levallois-Perret
Les deux terrosristes présumés arrêtés mardi dernier à Marseille ont été transférés hier, jeudi 20 avril, au siège de la DGSI, la Direction Générale de la Sécurité Intérieure.
La garde à vue des deux suspects pour un projet d'attentat s'est prolongé au siège de l'antiterrorisme en région parisienne .
Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabet, 29 ans, ont été interpellés à la sortie d'un appartement marseillais où les enquêteurs ont retrouvé un arsenal important composé d'armes et 3 kg d'explosif artisanal, du TATP, dont une partie prêt à l'emploi. Les recherches visant les deux hommes, tous deux fichés S, s'étaient intensifiées après l'interception par la DGSI, le 12 avril, d'une vidéo d'allégeance ou de revendication destinée à des membres du groupe EI.
Les deux hommes, "aussi méfiants que déterminés", se préparaient à mener "une action violente, de manière imminente sur le territoire français, sans qu'on puisse déterminer avec précision le jour, la ou les cibles visées", avait déclaré mardi dernier le procureur de Paris François Molins. Les enquêteurs cherchent notamment à en savoir plus sur leurs projet d'attaques et cibles éventuelles. Compte tenu de l'importance de l'arsenal découvert, l'une de leurs hypothèses de travail est que les deux hommes envisageaient plusieurs attaques.
Une source proche de l'enquête a notamment déclaré :
"A ce stade, les réponses des suspects aux questions des enquêteurs ne permettent pas de tout comprendre de leur parcours et des faits. Des éléments, notamment la carte de Marseille accrochée au mur de l'appartement et l'instabilité des explosifs, amènent à penser qu'ils entendaient passer à l'acte à Marseille ou dans ses environs"
Les enquêteurs cherchent aussi à déterminer l'origine de l'arsenal. Clément Baur était connu pour être proche d'islamistes tchétchènes au contact desquels il s'est converti à l'islam radical en 2007 à Nice.
Avec leur arrestation à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, la menace terroriste a fait irruption dans la campagne électorale.