Le projet promettait de surfer face à la mer à Fréjus. Sauf que la sous-préfecture de Draguignan met en cause la légalité de la convention signée. L’argument des opposants y est repris, mais l’Etat va plus loin, laissant penser qu’il sera compliqué de faire aboutir ce projet.
La Surf Academy, ce grand parc d’attraction basé sur le surf, qui devait ouvrir cet été sur la base nature de Fréjus, semble fortement compromis.
Après la levée de boucliers des opposants politiques, de droite comme de gauche, s’interrogeant notamment sur l’existence légale de l’entreprise choisie par la mairie pour ce projet, c’est la sous-préfecture de Draguignan qui met en cause la légalité de la convention signée.
L’argument des opposants y est repris, mais l’Etat va plus loin, laissant penser qu’il sera compliqué, même en signant une nouvelle convention dans les règles de l’art, de faire aboutir ce projet.
En effet, selon la sous-préfecture, il est impossible d’installer sur la base nature un centre de loisirs.
Reportage lors du conseil municipal de ce mardi soir - LAYANI Nathalie, DELAHAYE Denise et GROSS Johann :
>> David Rachline a finalement donné son point de vue ce mercredi soir par le biais d'un communiqué de presse.
La ville de Fréjus souhaitait signer une convention avec une société privée pour créer une académie de surf sur la base nature François Léotard. Le projet révélé il y a quelques jours avait déjà fait des vagues, ses opposants dénonçaient sa légalité.
Un refus en deux points
Un document de la sous-préfecture du Var vient d'être adressé au maire David Rachline. Le courrier somme le maire de Fréjus d’annuler sa délibération sur la Surf Academy pour deux raisons :- L'exploitation de l'établissement devait se faire par la société "Surf academy Poseidonis". La sous-préfecture souligne que la dite société "ne dispose d'aucune existence légale et ne peut, de ce fait, conclue une convention avec la commune".
- L'Academy devait s'installer sur la base nature, hors, ce site est géré par une société ayant signé une délégation de service public de trois ans avec la mairie. Il y est précisé "que la ville ne peut utiliser que ponctuellement ce site, dans la limite de trois manifestations sur la période". La délégation court jusqu'en avril 2018. La sous-préfecture conclue donc "qu'il n'est pas possible d'installer sur la base nature un centre de loisirs".
Dans son courrier, les services préfectoraux, demandent que la délibération du 7 mars dernier, jugée irrégulière soit retirée.
La maire veut un grand parc d'attraction
Selon le site de la ville, "la Surf Academy va poser ses structures dans le courant de l'été sur le site de la Base Nature de Fréjus. Ce concept saisonnier, entièrement démontable, associera la pratique du surf à un espace de détente et de loisirs."Les manifestants sont entrés dans la salle du conseil et se sont fait entendre à plusieurs reprises durant la séance.
> Rachel Antiokia, responsable de l'association Fréjus Nord Ouest :