Un équipement permettant de s’entrainer aux coups de pieds arrêtés a été déployé par l'Etoile Football Club de Fréjus sur la pelouse du stade Louis-Hon ce mercredi 8 décembre. Ce simulateur a vu sa renommée grimper grâce à un certain Dimitri Payet, joueur emblématique de l’Olympique de Marseille.
La pelouse du stade Louis-Hon a Saint Raphaël dans le var a accueilli 5 nouveaux joueurs ce mercredi 8 décembre. Pas de public dans cette enceinte de 3000 places, mais des personnes attentives à leur moindre mouvement.
Ils ne sont pas très mobiles sur le terrain. Et pour cause, ce sont de véritables joueurs en plastique.
Ces mannequins en PVC sont attachés à une structure métallique. Ils peuvent rester statiques ou s'animer. Ce simulateur permet de recréer les mouvements d’un mur au plus près des conditions du réel.
Il a permis aux joueurs de National 2 de Fréjus Saint-Raphaël de s'entrainer aux coups francs ce mercredi 8 décembre. D'une toute autre manière :
Sébastien Pérez, aujourd'hui directeur sportif de Fréjus-Saint-Raphaël, se ravit de "faire partager ce moment avec tout le club, non seulement l'équipe une mais aussi l'académie, de telle manière à ce qu'ils puissent voir le travail qu'il y a à fournir, et notamment sur la répétition des gestes, pour avoir de bons résultats."
Connexion avec l'Olympique de Marseille
Sébastien Pérez a servi de trait d'union entre les équipes de Technik Foot, la société qui a développé cette solution, et l'Olympique de Marseille, qui s'est doté de ce mur mécanique utilisé par le meneur de jeu Dimitri Payet.
L'ancien défenseur a porté les couleurs du club olympien entre 1999 et 2004 :
c'est un outil qui a vu le jour il y a peu près 6 mois, qui est resté au centre d'entrainement à la Commanderie, et le fait de connaitre les gens qui sont à l'origine de ce produit fait qu'aujourd'hui on a la chance de pouvoir y accéder.
Sébastien Pérez, directeur sportif du Club de Fréjus Saint Raphaël
Unique en son genre, le système développé par Technik Foot est très sollicité. "Il y a une forte demande, notamment des clubs professionnels et des clubs formateurs" précise le directeur sportif de Fréjus-Saint-Raphaël qui a mené le test au stade Louis Hon.
"L’idée est venue d’un ami, Steve. Moi je faisais beaucoup de machines pour son père qui est industriel, et qui a eu l’idée, son fils jouant au foot, et le voyant s’entrainer sur de vieux grillages, il est venu m’en parlé. J’ai vu qu’il n’existait rien qui reflétait la réalité. Nous avons eu plus de deux ans de développement dessus, avec différents prototypes, avant d’arriver à celui-ci", nous précise Luc Piperno, le co-créateur de mur d'un nouveau genre.
Pas un jouet, une machine
Ce mur factice possède un détecteur de tir, permet d'être programmé, ou piloté en séquences d’entrainements via un smartphone ou une tablette numérique. Il est ainsi robotisé et automatisé pour des séances d’entrainements au plus proche du réel.
"C’est une machine, ce n’est pas un jouet, elle est pleine de technologies."
Luc Piperno, co-créateur du simulateur
Luc Piperno, l’un des créateurs de ce dispositif, a travaillé plus de deux ans sur cette machine : "ça a été un défi d’arriver à créer ce mur réaliste. Il permet, comme on le voit à l’entrainement, d’avoir beaucoup de possibilité, et d’entrainer aussi les gardiens de but car ils sont bien déstabilisés."
Comme Dimitri Payet
A cause de la crise sanitaire, cet appareil de plusieurs dizaines de milliers d'euros, n'a pu se démocratiser sur les terrains des grands clubs européens, au vu de la difficulté d'approcher les staffs des équipes ces deux dernières années.
Le club marseillais de première division, actuel 3e du championnat, a été le premier à investir sur cet équipement.
L'Olympique de Marseille, par l'intermédiaire de son milieu de terrain réunionnais, a largement contribué à la notoriété de ce mur robotique.
A jamais les premiers.