Vendée Globe : Yoann Richomme sur la deuxième place du podium, retour sur ses exploits et les moments forts de sa course

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Le skippeur varois est dauphin de la dixième édition du Vendée Globe. Une course durant laquelle il n'a pas cessé d'exploser des records. On vous raconte.

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Ce Vendée Globe a été celui de tous les records. Et le Varois Yoann Richomme n'y est pas pour rien. Entre un record de vitesse sur 24 heures et un passage du cap Horn en un temps éclair, le skippeur n'est pas passé inaperçu pour son premier tour du monde à la voile.

Il en est même venu à bousculer les plans de sa famille qui a dû presser sa venue aux Sables-d'Olonne (Vendée) pour être sûre de ne pas rater l'arrivée de son héros, ce mardi 14 janvier. En bouclant "l'Everest des mers" en 65 jours, 18 heures et 10 minutes, le Fréjusien d'origine a pulvérisé le record d'Armel Le Cléac'h.

Lui l'avait terminé en 74 jours, 3 heures et 35 minutes, en 2017. Mais Yoann Richomme n'a pas été le seul à battre ce temps de référence. Une centaine de milles nautiques devant lui (environ 180 km), Charlie Dalin a passé la ligne d'arrivée en début de matinée ce mardi, à l'aube des premiers rayons de soleil sur la côte atlantique. C'est donc à lui que revient la casquette de recordman : 64 jours, 19 heures, 22 minutes et 49 secondes.

Les deux skippeurs ont passé leur Vendée Globe au coude-à-coude, se passant sous le nez à plusieurs reprises. Alors, jamais très loin de son rival, Yoann Richomme n'a pas démérité et laisse derrière lui des séquences historiques.

Le plus rapide sur 24 heures 

Toujours plus vite, tel a été le credo du skippeur varois tout au long de sa course. Et, dès les premiers jours de son premier Vendée Globe, il a montré quel concurrent redoutable il allait être.

Le 20 novembre 2024, d'abord. Ce jour-là, au pointage de 7 heures, on se rend compte du premier exploit de Yoann Richomme. Alors qu'il était en plein cœur de l'océan Atlantique, s'approchant du Pot-au-noir, le navigateur a parcouru 551,81 milles (1.021km) en une journée.

Le précédent record avait été signé par Nicolas Lunven, seulement une semaine avant lui. "J'ai un petit message pour Nico Lulu. Mec, je suis désolé, je suis triste pour toi, je t'ai piqué ton record du monde", a plaisanté Yoann Richomme dans une vidéo, envoyée depuis son Imoca.

Mais ce record n'en est pas resté un très longtemps. Il a été battu quatre jours plus tard... par lui-même. Du dimanche 24 au lundi 25 novembre, il est parvenu à traverser 574 milles en 24 heures. Ce sont 22 de plus que la fois précédente.

Cette journée avait tout de même été intense sur le Vendée Globe. Entre le pointage de 19h et celui de 23h, le record du Varois avait été battu plusieurs fois. Par Nicolas Lunven avec 554,55 milles, puis Charlie Dalin avec 558,82 milles et Thomas Ruyant avec 571,59 milles.

Mais c'est bel et bien Yoann Richomme qui a une nouvelle fois remporté la palme. Il a traversé 574,71 milles, soit 1.063 km, l'équivalent des Sables d'Olonne à Lisbonne à vol d'oiseau, en une journée.

L'exploit du cap Horn

Signer un record ne lui a pas suffi. La veille du réveillon de Noël, Yoann Richomme s'est offert le passage du mythique cap Horn en tête de la course, avec en prime un chrono stratosphérique.

Il ne lui a fallu que 43 jours, 11 heures, 25 minutes et 20 secondes pour atteindre ce point depuis Les Sables-d’Olonne. Encore une prouesse puisqu'il fait tomber le record d'Armel Le Cléac’h, qui était devenu le premier "cap Hornier" de son édition en 47 jours et 34 minutes de course.

Mais, déjà, le Varois était suivi de très près par Charlie Dalin. Le skippeur havrais, alors à sa poursuite, a franchi ce même cap seulement 9 minutes et 30 secondes après lui.

Une performance historique. "Un exploit !", s’était réjoui l’organisation, qui a même envoyé une équipe immortaliser ce moment inédit.

Record du monde atomisé  

Yoann Richomme a donc ponctué son Vendée Globe de records. Et son arrivée n'a pas échappé à la règle. Même en étant deuxième sur la ligne d'arrivée, il pulvérise le temps de référence de l'édition 2016-2017 de plus de huit jours.

"C’est dans la logique des choses, les bateaux n’ont rien à voir avec ceux d’il y a huit ans. Ils ont des plus grands foils", détaille Armel Le Cléac'h, ancien détenteur du record du monde, auprès de nos collègues de France 3 Pays de la Loire.  

Mais, devancé par Charlie Dalin sur cette dernière ligne droite, cette fois, ce n'est pas à lui que revient le titre de recordman.

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