Le maire de Roquebrune condamné en appel pour provocation à la haine raciale

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé mardi la condamnation du maire de Roquebrune-sur-Argens, Luc Jousse, à 10.000 euros d'amende et une année d'inéligibilité pour provocation à la haine ou à la violence raciales.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

En novembre dernier, le tribunal correctionnel de Draguignan avait condamné Luc Jousse, maire de Roquebrune-sur-Argens, à 10.000 euros d'amende et à une année d'inéligibilité pour provocation à la haine ou à la violence raciales. La peine vient d'être confirmée en appel ce mardi, alourdie par une somme de 800 euros à verser à chacune des parties civiles, la Ligue des Droits de l'homme et le Forum européen des Roms et des gens du voyage. Les faits reprochés à l'élu varois remontent à une réunion publique qui s'est tenue le 12 novembre 2013 dans le quartier des Issambres. Evoquant un incendie survenu dans un campement voisin abritant une communauté rom, le maire (ex-UMP) avait lâché:

Ce qui est presque dommage, c'est qu'on ait appelé trop tôt les secours."


Les propos du maire avaient été enregistrés à son insu: 
Regrettant ses paroles -"Si c'était à refaire, je ne le referais pas"-, le maire avait plaidé lors de l'audience qu'il s'était laissé aller à un "trait d'humour, de dérision, destiné à dépassionner les débats, à débloquer une situation" face à une population excédée par les nombreux départs de feu dans ce campement. 

Dire que j'ai voulu brûler des gens m'est insupportable. Extraire cette phrase cruelle d'une demi-heure de débat, c'est si facile",


a insisté l'élu. Me Florence Leroux-Ghristi, défenseure de la Ligue des Droits de l'homme et du Forum européen des Roms et des gens du voyage, avait assuré "frémir sur l'impact qu'auraient pu avoir ces paroles". Dans son réquisitoire, l'avocate générale Isabelle Pouey avait estimé que ces propos "constituent bien un message adressé au public incitant à haïr un groupe de personnes". Derrière l'élu en larmes, son défenseur, Me Michel del Rio, avait plaidé la relaxe car "priver de son éligibilité un élu qui a passé quatorze ans de sa vie au service de citoyens pour un trait d'humour, ce n'est pas justice. Il s'en est excusé, il n'aurait pas dû le faire".

Détournement de fonds

Luc Jousse a par ailleurs été condamné en appel le 14 avril à 5 ans d'interdiction de droits civiques (et donc d'inéligibilité) et 20.000 euros d'amende pour détournement de fonds publics, pour avoir notamment abusé de l'utilisation de cartes d'essence de sa commune.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information