Près de 25 ans après le meurtre de Ginette Naime, auxiliaire de vie originaire du Var, un homme de 61 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire. Cette avancée est le résultat du travail du pôle "Cold cases" du tribunal de Nanterre, qui a rouvert l'enquête en mai 2023 après deux investigations non concluantes.
Un homme de 61 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire le 14 janvier 2025, près d'un quart de siècle après le meurtre de Ginette Naime. Il s'agissait d'une auxiliaire de vie de 46 ans, exerçant dans le secteur d'Ollioules, dans le Var.
Le 13 avril 2000, son corps avait été découvert sur un sentier à Ollioules, couvert de neuf coups de couteau. L'enquête initiale avait révélé que la victime avait été enlevée à la sortie de son travail et forcée à effectuer deux retraits bancaires avant d'être assassinée.
La victime a d'abord été vue à La Seyne-Sur-Mer, puis a retiré de l'argent à Six-Fours-les-Plages. Un témoin a rapporté avoir également aperçu un homme suspect qui semblait l'observer pendant cette transaction. Tous ces éléments recueillis par les enquêteurs ont permis de reconstituer partiellement le fil des événements ayant précédé l'homicide.
À LIRE AUSSI > Un suspect en garde à vue dans l'enquête sur l'assassinat de Ginette Naime en 2000
Un Cold Case finalement résolu
Après deux enquêtes infructueuses abandonnées respectivement en 2008 et 2020, le pôle "cold cases" du tribunal de Nanterre a rouvert une enquête préliminaire en mai 2023. Cette nouvelle investigation, confiée à l'Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP), s'est concentrée sur la piste d'un crime motivé par l'appât du gain.
Cette affaire vieille de 25 ans a pu connaître cette avancée majeure grâce aux progrès des techniques scientifiques. Cette modernisation des enquêtes a permis d'exploiter l'ADN partiel du suspect, retrouvé sous les ongles de la victime. Le procureur de la République de Nanterre a confirmé que le suspect, un homme de 61 ans, a été arrêté.
Cet homme a été déféré au tribunal judiciaire de Nanterre le 16 janvier 2025 pour être présenté à un juge d'instruction du pôle crimes sériels ou non élucidés, saisi dans le cadre d'une information judiciaire ouverte sous les chefs d'extorsion avec arme et de meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime.
Communiqué du procureur de la République de Nanterre
Depuis sa création en mars 2022, le pôle des crimes sériels ou non élucidés a traité 431 procédures, dont 116 ont conduit à une saisine. À ce jour, 11 personnes ont été mises en examen, démontrant l'efficacité de cette unité spécialisée dans la résolution d'affaires anciennes.