Après la démission de Monseigneur Rey, exigée par le Vatican, le nouvel évêque du diocèse de Fréjus-Toulon a pris ses fonctions. Monseigneur François Touvet, qui était co-adjudicateur jusque-là, aura notamment pour première mission de faire oublier la mauvaise gestion de son prédécesseur en matière d'ordination.
Il a présenté sa démission après 25 ans à la tête du diocèse de Fréjus-Toulon (Var). Monseigneur Rey a remis sa charge le 7 janvier dernier, à la demande du pape.
Depuis quelques temps, les tensions étaient nombreuses entre lui et le Vatican. Les profils de nombreux prêtes, notamment, étaient jugés bien trop radicaux.
À LIRE AUSSI L'évêque de Toulon, Mgr Rey, démissionne à la demande du pape
C'est désormais Monseigneur Touvet qui prend la tête du diocèse varois. Entretien.
Comment avez-vous réagi à la démission de votre prédécesseur Monseigneur Rey ?
Monseigneur Touvet : "Je savais qu'un jour, je devrais succéder à Monseigneur Rey, le jour où il présenterait sa démission au pape. Je ne savais pas quand cela allait venir. Il me semble que tout cela s'est inscrit dans la suite des événements des dernières années."
"Je pense que, pour Monseigneur Rey, c'est une page difficile à tourner. C'est évident, et j'essaie d'être le plus attentionné à son égard pour préparer aussi son avenir."
Pourquoi tant d'erreurs de casting dans les ordinations du diocèse ?
"Ce sont peut-être des questions de discernement qui peuvent se poser après coup, les événements manifestant certaines difficultés rencontrées par telle ou telle communauté, tel ou tel prêtre. Monseigneur Rey en a convenu lui-même. Peut-être que certains ont été ordonnés alors que le conseil avait un avis très partagé, voire mitigé, ou réservé."
"Après, concernant les ordinations, j'accompagne le clergé depuis 13 mois : 250 prêtres environ, dont 52 de façon plus particulière parce qu'il y a des problèmes psychologiques, des problèmes par rapport à leur ministère, des problèmes canoniques, voire judiciaires."
Allez-vous continuer les ordinations ?
"Il est de ma responsabilité de bien regarder le profil, le parcours de chacun et ses aptitudes. Et ça, je le fais par l'intermédiaire du conseil du séminaire, c'est-à-dire le recteur, le supérieur du séminaire, et son équipe de formateurs. Je ne célèbrerais pas d'ordinations contre l'avis du séminaire."