"La délégation des personnels a pu s’exprimer", fin de la grève dans les cantines des collèges varois

Les collégiens du Var ont pu reprendre leurs habitudes à la cantine ce mercredi matin. Après plus d'une semaine de grève, les agents de la restauration scolaire ont suspendu leur mouvement.

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Il aura fallu près de dix jours pour qu'ils obtiennent des éléments de réponses.

Depuis le lundi 13 janvier, les agents de la restauration scolaire du Var étaient en grève reconductible pour dénoncer une surcharge de travail et la pénibilité de leur emploi. Après une rencontre avec la Directrice Générale des Services du Département, le mardi 21 janvier, ils ont décidé de suspendre leur mouvement jusqu’au 26 février.

Ce jour-là est programmée une nouvelle rencontre entre les agents et la directrice. "Elle est destinée à consolider les engagements annoncés", précise la CGT du personnel du département du Var, dans un communiqué. "La balle est dans le camp de la collectivité", est-il également appuyé.

Ainsi, la grève pourrait reprendre au retour des vacances scolaires d’hiver si les revendications ne sont pas satisfaites.

Un début de dialogue

La suspension de la grève marque toutefois un début de dialogue. "La délégation des personnels a pu s'exprimer largement sur les conditions de travail dans les collèges du Var", assure le syndicat dans son communiqué.

Les agents ont ainsi fait part à la Directrice Générale des Services des conditions dégradées dans lesquelles ils travaillent. "On a beaucoup de choses à gérer au niveau des cuisines et on nous en demande de plus en plus, sans avoir forcément le temps pour le faire ", nous avait ainsi confié Jacky Guillemard, second de cuisine au collège Marie Curie, à La Seyne-sur-Mer, lors d’un rassemblement devant le conseil départemental.

La difficulté du collège, c'est que c'est un service dans l'immédiat. Il faut remplacer le moindre absent immédiatement, ce qui est parfois difficile à faire.

Jean-Paul Faure

directeur des ressources humaines du Conseil départemental du Var

La faute à un manque de personnel, pointait un de ses homologues, Vincent Richard, second de cuisine au collège du Fenouillet, à La Crau : " Sur dix personnes qui travaillent, si deux ne sont pas là, on doit se partager le travail. Si on se partageait la paie, ça serait chouette aussi ! "

Un quotidien qui joue sur la santé des agents. D'après la CGT, ils cumulent plus d'un tiers des accidents du travail et 61 % des maladies professionnelles des agents du département. Les raisons : la pénibilité et la surcharge de travail ainsi que l'âge moyen qui n'arrange pas la situation.

"On a une pyramide des âges au Conseil départemental qui est très importante : environ 50 ans", nous explique Anne-Sylvie Berthet, secrétaire générale CGT des personnels du Conseil départemental du Var.

Alors, les revendications des chefs et des seconds de cuisine sont claires : augmentation des primes, postes de remplaçants pérennes, jours de pénibilité.

D’après la CGT, ils ont été entendus ce mardi 21 janvier. Compris ? C’est désormais ce qu’ils attendent de voir. Pour le moment, "toutes les revendications des personnels n'ont pas été satisfaites, à l’issue de cette rencontre", précise à ce titre le syndicat dans son communiqué. Rendez-vous est donné le 26 février prochain.

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