Depuis ces dernières semaines, les cités toulonnaises connaissent une vague de violence. Selon Henri Castets, le Directeur Départemental de la sécurité publique, cette flambée est liée au trafic de stupéfiants et au travail des enquêteurs.
Après les coups de feu qui ont éclaté mardi soir dans la cité de la Closerie, les policiers ont procédé à 4 interpellations. Ils sont actuellement entendus dans les locaux de l’hôtel de Police de Toulon.
Selon Henri Castets, le Directeur Départemental de la Sécurité Publique (DDSP) :
Il faut chercher les raisons de cette flambée de violence dans le travail des policiers et le démantèlement récent de 2 gros réseaux de revente de produits stupéfiants.
Ces opérations policières en question ont permis la saisie d’une vingtaine de kg de cannabis, de la cocaïne, des armes et de grosses sommes d’argent.
Nous avons fait place nette sur ces points de vente
précise Henri Castets, et il ajoute : "et cela a suscité l’appétit d’autres groupes criminels. Nous avons ainsi bousculé les trafics établis et on aboutit à des formes de représailles pour le contrôle des points de vente."
Qui sont ces clans ?
L’an dernier, lors de la présentation annuelle du bilan de la délinquance, le DDSP soupçonnait des tentatives d’hégémonie de bandes originaires de Marseille sur le marché de la drogue à Toulon. « Nous ne sommes plus dans ce même contexte » explique Henri Castets. "Il n’y a pas de vélléités de la part des marseillais… il s’agit plutôt d’un contexte toulonnais".
Le maire de Toulon interpelle le ministre de l'Intérieur.
Depuis juillet 2017, Hubert Falco le maire de Toulon réclame des renforts de police. Ses quatre lettres successives adressées au ministère de l'Intérieur n'ont pas eu d'effet.prévient Hubert Falco qui compare la situation de Toulon à celles des villes voisines "Des moyens ont été donnés à Nice et à Marseille, ce n'est pas de la jalousie de ma part mais arrêtons de dire que sur Toulon il ne se passe rien !"Je sollicite le ministre de l’Intérieur avant que nous vivions un drame
Depuis 3 ans, la lutte contre le trafic de stupéfiants s’est intensifiée dans la métropole toulonnaise. Entre 2016 et 2017, les démantèlements de réseaux de drogue ont augmenté de 25%. « En 2018, on serait sur les mêmes bases selon le DDSP, avec au total 150 kg de drogue saisis ».