L'Orange football club réagit auprès de France 3 Provence-Alpes : "c'est injuste pour les enfants". Il lance une pétition en ligne contre sa fermeture annoncée par le préfet de Vaucluse à la suite de nombreux "actes violents". 400 licenciés sont sans club.
Plus de foot pour les Vauclusiens licenciés à l'Orange football club. Dans un communiqué publié le 23 janvier 2025, le préfet annonce le retrait de l'agrément de ce club, ouvert depuis 2018. Une décision qui intervient après l'analyse de comptes rendus remis dans un dossier par le club au préfet, à sa demande.
Depuis la saison sportive 2022-2023 et de manière répétée, de nombreuses rencontres impliquant l'Orange Football Club, ses supporters, ou encore ses encadrants, ont conduit à des actes de violences à l’encontre des équipes adverses ou des officiels. Ces violences, physiques ou verbales, se sont déroulées aussi bien pendant les matches qu’en dehors des matches, liées ou non aux rencontres.
Préfet de VaucluseCommuniqué de presse
Le préfet précise que les sanctions n'ont pas suffi à "endiguer ces faits de violences, générant des troubles à l'ordre public et à la moralité publique". Pour les membres du club, c'est la douche froide. Une pétition en ligne est lancée. L'Orange football club évoque "une immense tristesse et une profonde incompréhension". "Aucune solution alternative n'a été envisagée pour les 400 jeunes qui comptaient sur nous pour leur épanouissement sportif et personnel", regrette le club.
"Les enfants n'ont pas à pâtir de cette situation"
La secrétaire générale adjointe de l'Orange football club, Sophie Trento, assure que le club est prêt à trouver une solution "pour que les enfants n'aient pas à partir de cette situation". "On est ouvert à ne faire jouer que les petits de 5 à 13 ans", assure celle qui demande au préfet d'annuler ou au moins, de modifier son arrêté.
Il y a eu des violences sur les terrains de foot depuis plusieurs années, comme on peut le voir malheureusement sur tous les terrains de France et de l'étranger. Ce n'est pas quelque chose qu'on cautionne. Mais nous sommes surpris d'en arriver à cet extrême.
Sophie Trento, secrétaire générale adjointe de l'Orange football clubFrance 3 Provence-Alpes
Sophie Trento reconnaît : "on est dans un quartier difficile, avec une population difficile". "Les violences sont dans les tribunes, avec des personnes extérieures au club (...) les éducateurs ou dirigeants peuvent parfois avoir un engouement trop prononcé comme on le voit un peu partout". "Mais nous ne pouvons pas faire mieux que les forces de l'ordre, nous ne sommes que des bénévoles", ajoute Julie Chevalier, secrétaire générale du club.
"Il ne faut pas pénaliser des enfants pour autant", s'accordent à dénoncer les deux membres du club. Ces enfants licenciés pourraient se tourner vers l'autre club de foot de la ville "mais il est petit, il se situe en campagne, et je ne suis pas sûre qu'il ait la capacité d'accueillir tout le monde", s'interroge la secrétaire adjointe.
La fin de cet agrément signifie aussi l'annulation des stages prévus pendant les vacances scolaires de février, mais surtout la fin des contrats d'un jeune en travaux d'intérêts généraux et de trois apprentis.