Il espionnait les femmes dans les toilettes du Musée municipal du Petit Palais à Avignon. Un veilleur de nuit a été interpellé et placé sous contrôle judiciaire après la découverte de deux caméras cachées dans les toilettes de l'établissement lors d'une réparation.
Un veilleur de nuit a été interpellé et placé sous contrôle judiciaire mardi 28 janvier. Il est soupçonné d’avoir placé des caméras dans les toilettes du Musée municipal du Petit Palais à Avignon, confirme la police à France 3 Provence-Alpes.
Deux caméras retrouvées l'une après l'autre
Un plombier venu effectuer des travaux est tombé sur le premier dispositif placé juste derrière les toilettes du personnel de l’établissement. Il s’agissait d’une mini caméra espion que l’on peut trouver sur Amazon.
Les enquêteurs de la police judiciaire ont ensuite découvert une deuxième caméra, cette fois-ci cachée dans les toilettes de visiteurs. Le suspect, un homme de 40 ans inconnu de la justice, a pu rapidement être identifié et appréhendé. Selon la police judiciaire, le veilleur de nuit a reconnu une partie des faits.
Cinq victimes identifiées
Clé USB, téléphone portable, ordinateur... tous ses biens informatiques ont ensuite été saisis. Et après analyse, cinq victimes, dont quatre membres du personnel, ont pu être identifiées. L’une d’entre elles a déposé une plainte contre le veilleur de nuit. D’après les enquêteurs, il y aurait en réalité plus d’une dizaine de victimes dans le musée.
Le quadragénaire a été placé en garde-à-vue avant d’être relâché le mercredi 29 janvier, placé tout de même sous contrôle judiciaire. Il a immédiatement été suspendu de ses fonctions à la mairie. Une procédure disciplinaire aura lieu à l'issue de l'enquête.
Dans le contexte du procès des viols de Mazan
Dans le contexte de l’affaire des viols de Mazan, révélés au grand jour par le vigile d’un supermarché qui avait appelé la police après que Dominique Pelicot a filmé sous les jupes de clientes, les enquêteurs redoutent de trouver des preuves d’autres délits dans les données informatiques de l’individu.
Disponibles sur les sites de vente en ligne comme Amazon, Temu, Cdiscount... les petites caméras espion sont de plus en plus utilisées à des fins intrusives et illégales. Et les victimes, de plus en plus nombreuses.
Pour les accompagner, la mairie d’Avignon a accueilli jeudi tous les agents des musées de la ville. "Les agents sont accompagnés par un psychologue pour ceux qui le souhaitent", a précisé Claude Nahoum, premier adjoint au maire chargé de la Culture, à nos confrères de Radio France. L'enquête étant en cours, la municipalité n'a pas souhaité ajouter d'informations.