Après les SDIS de la Seine-et-Marne, de l’Oise et plus récemment du Rhône, le Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) du Vaucluse va réviser son règlement intérieur d'ici juillet 2019 pour imposer à ses personnels un rasage de près à la prise de service.

Ce n'est pas une grosse révolution puisque cette mesure est déjà appliquée dans plusieurs SDIS sur le territoire. Mais les pompiers du Vaucluse vont devoir à leur tour oublier "l'effet de mode" et sortir le rasoir.

La mesure n'est pas vraiment anodine, puisqu'elle "va surtout dans le sens de la sécurité et la protection des sapeurs-pompiers en intervention", précise le contrôleur général Jean-Yves Noisette, directeur départemental du SDIS du Vaucluse.

Elle fait suite à un rapport de 2017 de la Caisse nationale des retraites des agents de collectivités locales (CNRACL). Sur la base d'une étude médicale pointant les risques auxquels sont exposés les sapeurs-pompiers lors des interventions liées à des incendies, la CNRACL préconisait d'interdire la barbe.

Un risque de cancer accru par les poils

Le risque de cancer, déjà accru chez les sapeurs-pompiers en raison de la toxicité des fumées, est augmenté en raison du transfert des particules à travers la peau. Et ce d'autant plus que les particules fines des fumées se fixent plus facilement en présence de poils, précise l'étude.

"Les fabricants des appareils respiratoires rappellent également que la barbe est incompatible avec la bonne étanchéité des masques", indique Jean-Yves Noisette. "Elle concentre les particules fines en suspension" auxquelles sont exposés les soldats du feu.

Une obligation et des tolérances

"Il ne s'agit pas non plus de se montrer intransigeant si pour les besoins du service un pompier volontaire ou professionnel "bippé" se présente avec une barbe de trois jours", précise le patron du SDIS du Vaucluse. "Mais au moment de la prise de garde ou lors des formations, on exigera que les gens soient rasés".

"C'est d'autant plus important que c'est une mesure qui vise à protéger non seulement le personnel qui porte un appareil respiratoire, mais aussi toute l'équipe, si par un défaut d'étanchéité, il venait à faire un malaise", indique encore Jean-Yves Noisette.

D'ici à cet été, une note de service rendra la décision officielle.

 
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