À partir de ce vendredi 31 janvier 2025, l'ADSL disparaît dans 162 communes françaises, dont 11 situées dans le Vaucluse, au profit de la fibre optique. Mais pas de quoi inquiéter les habitants. La plupart d'entre eux ont déjà remplacé le réseau cuivre historique il y a plusieurs années par le haut débit, plus économique et écologique. Retrouvez dans cet article les communes concernées.
Ce vendredi 31 janvier 2025, le réseau ADSL ("Asymmetric Digital Subscriber Line" ou, en français, ligne d'abonné numérique à débit asymétrique) commence à être désactivé dans 162 communes françaises. Le Vaucluse ne fait pas exception.
Onze villes du département sont concernées par l'abandon du réseau de câbles cuivre au profit de la fibre optique.
"C'est une qualité de service plus importante mais aussi des débits plus importants", explique Charles De Widerspach, responsable du programme arrêt du cuivre sur la zone centre-est de l'hexagone.
Le cuivre, un réseau "vétuste"
Le réseau cuivre existe en France depuis la fin des années 1970. Il permet de passer des appels téléphoniques avec un fixe, de recevoir la télévision et de se connecter à Internet via une prise ADSL. Aujourd'hui, ce réseau se fait un peu "vétuste" souligne le spécialiste, remplacé petit à petit par la fibre optique.
Plus rapide et moins énergivore, la fibre optique qui se déploie depuis quelques années est également plus stable. Elle génère presque deux fois moins d'incidents que son homologue en cuivre. Ce dernier, est "très sujet aux aléas climatiques. Dès qu’on a de la pluie, dès qu’on a du vent, on a un réseau qui est beaucoup plus perturbé que ne l’est la fibre optique", renchérit Charles De Widerspach.
C'est ce qui a convaincu cette habitante de Vaison-la-romaine de passer le cap. "J'avais besoin d'un débit assez important pour pouvoir envoyer des fichiers lourds et pouvoir travailler de chez moi", explique la jeune femme.
La fibre déjà dans la plupart des foyers
Mais elle n'a pas attendu le 31 janvier 2025 et la fin du cuivre pour passer à la fibre. Cela fait un peu plus de trois ans qu'elle utilise le dispositif haut débit. Au même moment, l'opérateur Orange et l'autorité de régulation des télécommunications commençaient leur campagne pro-fibre et incitaient tous les clients à se déporter vers ce réseau.
Parmi tous les citoyens de Vaison-la-romaine interrogés - 8000 personnes utilisent le réseau de télécommunications - aucun n'a paru ni surpris ni dérangé à l'annonce de la fin du réseau ADSL ce vendredi 31 janvier. "La fibre est passée dans le secteur, nous avons suivi le pas", explique un couple qui s'est doté du haut débit il y a trois ans.
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La pharmacie du centre-ville a par exemple profité de travaux l'année dernière pour se raccorder au réseau. Selon les données de l'Arcep, 90% des locaux étaient raccordables à la fibre fin 2024, et 73% des abonnements internet étaient des abonnements fibre.
Seul un habitant avoisinant Vaison-la-romaine et résidant dans une commune pas encore concernée par la fin du cuivre, a avoué ne pas avoir effectué le changement de réseau. "S'il n’y a pas le choix, on le fera. De toute façon, on a besoin d’internet maintenant. On suit", explique-t-il avant d'ajouter : "J’imagine qu’ils vont prévenir, qu’il va y avoir de la communication".
Le raccordement à la fibre nécessite l'intervention d'un technicien. La demande se fait auprès du fournisseur d’accès qui a déployé le haut débit. C'est gratuit, pour certains fournisseurs, mais cela peut aller jusqu'à 300 euros pour d'autres.
Un plan de sortie de l'ADSL en 7 étapes
"On ferme de manière assez sereine notre réseau", souligne Charles De Widerspach avant d'ajouter "globalement, tout ce qui devait être fait en amont, donc le déploiement de la fibre et la migration de l’ensemble des clients qui étaient sur du support cuivre, est derrière nous".
Orange prévoit de sortir la France du cuivre à l'horizon 2030. Et le processus comprend sept étapes. La première démarre ce vendredi 31 janvier. À partir de janvier 2027, la désactivation du réseau s'effectuera à échelle "industrielle", avec plusieurs millions de locaux déconnectés simultanément.