Les associations d'aide alimentaire se sont mobilisées dans de nombreuses villes de France pour obtenir la reconduction des aides alimentaires européennes. A Ajaccio, l'opération "Air Food" a eu lieu ce lundi 4 février à l'heure du déjeuner.
Avec fourchettes et assiettes vides, une trentaine de manifestants a participé lundi devant les grilles de la préfecture de région à un picnic imaginaire, symbole de ce que seraient les assiettes de nombreuses personnes si le Conseil Européen met un terme au programme d’aide aux plus démunis, le PEAD.
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Christian Cardi, bénévole des "Restos du coeur"; Rose-Marie Papi, présidente du Secours Populaire d'Ajaccio; Isabelle Torre, pPrésidente des "Restos du coeur" de Corse-du-Sud; Marie-Jeanne Ollandini, bénévole des "Restos du coeur"
Les quatre associations Restos du cœur, Croix-Rouge française, Secours populaire et Banque alimentaire s'étaient associées à cette démarche. Selon le collectif, 18 millions d'habitants en Europe sont concernés par cette aide de 500 millions d'euros dont 4 millions de Français.
Mais depuis 2011, ces aides sont remises en cause par sept pays membres: l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche, le Danemark, la Suède, le Royaume-Uni et la République tchèque.
Ces chefs d'Etat estiment que les actions de solidarité ne doivent pas relever de l'Europe, mais dépendre de politiques nationales. L'Allemagne et la Grande-Bretagne ont déjà mis en place des programmes d'aide nationaux.
A la place du PEAD, la Commission européenne propose une enveloppe de 2,5 milliards d'euros sur sept ans, soit 360 millions par an, contre 500 millions aujourd'hui. Une enveloppe quoi doit être examiné à Bruxelles à la fin de cette semaine.