Une trentaine d'agents, à l'aube ce dimanche, ont manifesté devant la maison d'arrêt de Borgo en Haute Corse. Le mouvement, engagé désormais pour une durée illimitée, vise à obtenir le départ du Directeur de l'établissement.
Une trentaine de personnes travaillant au centre de Borgo étaient de nouveau réunis, ce 24 mars à l'aube, devant la maison d'arrêt, où ils ont fait brûler quelques pneus.
Le mouvement, engagé pour une durée illimitée, vise à obtenir le départ du Directeur de l'établissement.
Surveillant pénitentiaire à Borgo
Philippe Malicorne
Surveillant pénitentiaire à Borgo
Ces rassemblements de protestation sont prévus tous les matins sur des heures non travaillées.
Dans un communiqué très incisif, les personnels qui suivent ce mouvement dénoncent la "politique autocratique" du directeur (arrivé en 2010), des sanctions injustifiées à leurs yeux et une dégradation de leurs conditions de travail.
Des accusations auxquelles la direction n'a pas souhaité répondre ce 24 mars.
Le personnel, qui ne s'exprime pas dans le cadre d'une union intersyndicale, demande à présent la venue d'un représentant de l'administration centrale pour régler le problème.
Début mars déjà, des polémiques
Depuis plusieurs mois, les tensions sont vives à la prison de Borgo. Le 13 mars dernier, les agents à l'appel du syndicat Force Ouvrière avaient déjà exprimé leurs protestations. Le 19 mars dernier, en réaction aux déclarations du président de la Ligue des droits de l'homme concernant les droits des détenus, Marc Desert, le procureur général de la cour d'appel de Bastia avait exprimé publiquement son soutien au directeur de la prison de Borgo dans les colonnes du quotidien Corse-Matin.