Ce samedi 19 mars 2005, peu après 8h, la ville de Bastia est secouée par une forte déflagration. Dans le centre ancien, à deux pas du Vieux Port, un petit immeuble vétuste de trois étages vient de s’effondrer, à la suite d'une explosion provoquée par une fuite de gaz.
Des décombres, les pompiers extrairont le corps sans vie d'un ouvrier couvreur, d'origine algérienne, âgé de 34 ans. Cinq personnes seront blessées, polytraumatisées, dont une grièvement, un jeune homme de 18 ans.
Six ans après les faits, au procès, les témoins raconteront qu'une semaine avant l'explosion, une forte odeur de gaz planait dans l'air. Pour sa défense, l'entreprise Gaz de France-Suez dénoncera des raccordements sauvages à son réseau.
Faute d'éléments, les plaintes au pénal n'aboutiront pas. La justice reprochera à GDF le raccordement de l'immeuble au réseau de gaz alors qu'il n'y avait officiellement plus d'abonnés, ainsi que l'état usagé des conduites qui n'avaient pas été remplacées.
Le 15 avril 2011, Gaz de France-Suez est condamné en correctionnel à 50.000 euros d'amende pour homicide et blessures involontaires.