Les élus du personnel de la SNCM s'inquiétent d'"un plan B", commandé par Veolia auprès d'un cabinet de conseil, pour assurer la "continuité" de la compagnie. C'est "la liquidation pur et simple de l'entreprise" dénoncent les élus CFE-CGC de la SNCM, dans un communiqué daté du 30 mai.
Un plan qui ne respecte pas l'arbitrage de l'Etat
Les projets de développement de la SNCM validés par un arbitrage entre l’Etat et les actionnaires Transdev et Veolia, lors du conseil de surveillance du 17 avril ne sont plus d’actualité, selon les élus du personnel de la SNCM.Véolia Environnement a mandaté le cabinet Alix Partners, pour élaborer un "plan B", qui ne respecte pas l'arbitrage de l'Etat, expliquent dans un communiqué les élus CFE-CGC Sédentaires et Navigants. Ce plan "sans perspective" réduit considérablement le développement de la compagnie et l'avenir "de la SNCM et des 2000 familles de salariés".
Le document produit par les élus du personnel évoque l'arrêt de la ligne de Toulon, la suppression du service du Napoléon Bonaparte et du Danielle Casanova en dehors de la DSP à partir de 2014 et la vente sans renouvellement des ferries Méditerrannée et Corse, dès l"hiver 2013.
La "liquidation pure et simple de l'entreprise"
Le plan évoque également un plan de départ de 160 équivalents temps plein chez les sédentaires et de 400 navigants dont 300 CDI.Selon les élus CFE-CGC, le document prévoit même plus largement la fin anticipée des affrètements de l'Excelsior et du Venizelos, l'arrêt de l'exploitation sur Nice ou encore le redimensionnement des coûts du personnel à terre.
Pour les élus, il s'agit de "la liquidation pure et simple de l'entreprise". Les représentants du personnel menace la direction de la compagnie d'un nouveau conflit et indique attendre de la visite de François Hollande, le 4 juin à Marseille, que soit confirmé les projets de développement de la SNCM fixé le 17 avril.
Communiqué des élus CFE-CGC Sédentaires et Navigants de la SNCM