"Insuffisantes et inadaptées": la commission de sécurité a rendu un avis défavorable sur les installations incendie de l'hôpital de Bastia. Une situation abordée, sans surprise, lors du Comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l'établissement, jeudi 13 juin.
Un système de détection à incendie "insuffisant"
Les conditions de sécurité du centre hospitalier de Bastia présenteraient d'importantes défaillances, selon les conclusions de la commission de sécurité qui préconise une mise aux normes dans les meilleurs délais. A l'image du PC sécurité de l'hôpital, installé depuis 2003, dans un local de quelques mètres carrés, avec pour tout moyen d'action un standard dépassé et un système de détection à incendie "insuffisant".Dans un courrier daté du 15 avril 2013, le constat de la commission de sécurité est sans appel: "En raison d'un dysfonctionnement du désenfumage du SSI (système de sécurité incendie, ndrl), des portes automatiques et en l'absence de normes électriques, la commission émet un avis DEFAVORABLE"
"Le ministère s'en fout !"
Pour les représentants des personnels hospitaliers, rien de nouveau. La situation est dénoncée depuis plusieurs années, sans effet. "On sait que le ministère s'en fout ! A chaque fois, on a des avis défavorables (...) et nous, on ne peut plus continuer comme ça" s'alarme Viviane Albertelli, secrétaire du Comité d'hygiène et sécurité de l'hôpital.Interrogée jeudi lors du Comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), la direction de l'établissement a reconnu "le réel problème" posé par la commission de sécurité, et a assuré travailler "de manière à ce que les crédits puissent arriver dans les meilleurs délais".
En attendant, la direction a indiqué avoir mis en place des mesures "à court terme" pour améliorer la sécurité de l'hôpital de Bastia avec la présence de trois agents de sécurité en permanence. Une mesure qui a aussi un coût: 150.000 euros.
Les syndicats et les personnels espèrent que ce provisoire ne durera pas trop longtemps.