"La promotion des langues régionales doit être améliorée afin d'enrayer leur déclin"

Dans un rapport remis cette semaine au ministère de la Culture, un comité pour la promotion des langues régionales suggère diverses pistes pour affirmer l'importance des langues corse, basque, bretonne ou alsacienne.

Dans un rapport rendu cette semaine à Aurélie Filippetti, le Comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne presse le ministère de la Culture d'"améliorer la promotion des langues régionales afin d'enrayer leur déclin."

Le comité propose le vote par le Parlement d'une loi à "haute valeur symbolique" pour "affirmer l'importance" des langues basque, bretonne, alsacienne ou kanake. Ce comité, présidé par le conseiller d'État Rémi Caron, propose aussi de sensibiliser les citoyens en lançant une campagne de communication nationale, d'améliorer l'information sur l'enseignement bilingue et de mieux prendre en compte l'existence des langues régionales dans les cours d'Histoire-géographie.
 

Trois groupes de langues

Le comité distingue les langues de la métropole "à forte vitalité" comme l'alsacien, le basque, le breton, le catalan, le corse et l'occitan, où l'enseignement bilingue est "une option reconnue".
D'autres langues, "à faible diffusion" et "grande dispersion" comme le flamand, le gallo ou le franco-provençal, ne peuvent être apprises que dans "un nombre limité d'établissements".
Troisième grand groupe, l'Outre-mer avec le tahitien, les différents créoles, les langues kanakes ou amérindiennes de la Guyane, doit bénéficier d'une "approche spécifique" dans la mesure où le français y est souvent la deuxième langue. "Chaque enfant doit pouvoir apprendre à lire et à écrire dans sa langue maternelle", insiste le comité.
D'autres langues, notamment celles d'oil, proches du français, n'ont plus guère aujourd'hui qu'une valeur patrimoniale.

Chaque enfant doit pouvoir apprendre à lire et à écrire dans sa langue maternelle.






Plus d'ouverture

Le comité veut aussi pérenniser le financement des écoles associatives, ouvrir aux langues régionales les aides publiques aux industries culturelles, comme les bibliothèques, ou encore faciliter l'accès au patrimoine numérisé en langues régionales, alors que l'occitan, par exemple, dispose d'archives remontant au Xe siècle. 
Le comité estime qu'il faudrait aussi "donner une place accrue à l'expression en langues régionales dans les médias", proposant de réserver "une dotation suffisante" pour l'encourager sur France 3.

Plus généralement, le comité souligne que la loi autorise déjà l'usage des langues régionales dans la vie publique et qu'il "appartient au gouvernement de prendre les mesures propres à surmonter les obstacles administratifs réels ou supposés". Et de citer l'administration, les transports publics, la signalisation routière, les services sociaux ou les hôpitaux.


 


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