La Corse est la deuxième région française où la création d'emplois a été la plus forte en 2012 (+1,2 %), loin devant le reste de l'Hexagone. Des chiffres nuancés par un chômage toujours en hausse sur l'île.
En France en 2012, l'emploi dans le secteur privé est resté stable avec 17,9 millions de salariés mais n'a progressé que dans un tiers des régions, notamment en Corse où la création d'emplois a été augmenté de 1,2 %.
C'est l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) qui publie ces chiffres le 18 juillet.
L'année précédente, l'emploi dans le secteur privé avait progressé de 1,1 % et toutes les régions avaient enregistré des créations nettes d'emplois, rappelle l'Acoss.
Le ralentissement a affecté la plupart des régions en 2012, mais certaines, outre la Corse, affichent des résultats positifs : Midi-Pyrénées (+0,6 %), l'Aquitaine (+0,4 %) et Rhône-Alpes (+0,4 %), mais l'Outre-mer (+0,7 % en Guadeloupe, +2,2 % à La Réunion, et +3,1 % en Guyane, la plus forte progression). L'Ile-de-France, la région PACA et les Pays-de-la-Loire enregistrent aussi des soldes positifs.
A l'opposé, l'emploi s'est particulièrement contracté dans le nord et le centre de la France, mais aussi en Martinique. La baisse est notable en Champagne-Ardenne (-1,3 %), Picardie et Franche-Comté (-1,2 %) mais aussi dans le Limousin (-1,1 %).
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Le tertiaire, secteur moteur
En termes de secteurs d'activité, l'hébergement-restauration, la santé, l'action sociale et les activités informatiques ou de conseil "figurent parmi les secteurs moteurs" dans la plupart des régions, selon l'Acoss.Les évolutions sectorielles sont toutefois contrastées selon les régions. En 2012, l'évolution des effectifs dans le secteur privé est marquée par une forte baisse dans le secteur de l'intérim (-6,9 %, soit 45 000 postes rayés de la carte), après une hausse de 12,5 % en 2011. Seuls certains Dom et la Corse sont épargnés par cette hémorragie dans le secteur du travail temporaire, dont la Franche-Comté est la première victime (-14,8 %), à l'instar de l'ensemble des régions industrielles du Nord-Est.
L'industrie perd quant à elle 0,4 % de ses effectifs et, là encore, le Nord et l'Est sont les plus frappés (-2 % en Lorraine et en Champagne-Ardenne). Dans la construction, le repli est de 0,9%. La plupart des régions sont "mal orientées" et le Limousin arrive en queue de peloton (-3,7 %). Seul le tertiaire hors intérim reste dans le vert au niveau national, avec +0,6 % en 2012.
Par ailleurs, le salaire mensuel brut moyen par tête a progressé de 2,2 % en 2012, contre 2,5% en 2011, pour atteindre 2 392 euros en moyenne. Une progression "relativement équilibrée entre les régions", est-il souligné.
Des chiffres qui n'empêchent pas la hausse du chômage en Corse
Ces chiffres sont à relativiser sur le marché du travail corse : la population augmentant plus vite que la création d'emplois, le taux de chômage continue de grimper sur l'île.Au premier trismestre 2013, selon les chiffres de l'Insee, il atteignait les 10,2 % en Corse, contre 9,4 % au premier trimestre 2012. Il restait ainsi légèrement en dessous de la moyenne française de 10,2 %.