À l'appel des amis et proches d'Abdel El Kalai, cet adolescent de 16 ans victime d'un accident de la route le 17 juillet dernier à Bastia (Haute-Corse), une marche blanche était organisée dimanche après-midi depuis son quartier à Lupino jusqu'au lieu du drame, avenue de la Libération.
T-shirts blancs, le cortège d'un peu plus de 200 personnes, s'est formé vers 14h30 au pied de l'immeuble du quartier populaire de Lupino, où vivait Abdel, 16 ans, avec ses parents et ses deux plus jeunes frère et soeur, âgés de 6 mois et 6 ans.
En tête de la manifestation silencieuse, les amis et proches d'Abdel, son père et ses tantes avancent en larmes, derrière une banderole "Abdel, on ne t'oublie pas". La mère du jeune garçon, trop affaiblie par le drame, n'avait pu se résoudre à revenir sur les lieux où son fils a perdu la vie.
Le visage des ados et des adultes, plus que des paroles, trahit le terrible sentiment d'injustice de ce mercredi soir, où Abdel roulait trop vite, sans casque, insouciant comme peuvent l'être après tout, tous les garçons de son âge.
Avant de se séparer sur le chant de quelques versets du Coran, les amis d'Abdel et sa famille ont rappelé que ce drame ne devait plus jamais avoir lieu, exhortant chacun à rouler avec plus de prudence.
Dix-neuf personnes sont mortes sur les routes de Corse depuis le début de l'année.