Le communiste Francis Riolacci estime que la conseillère exécutive Maria Giudicelli a commis une "faute politique" en participant à un débat organisé le 3 août dernier par les nationalistes de Corsica Libera dans le cadre des journées internationales de Corte.
Dans un long et très critique message publié ce 9 août dans la rubrique "Paroles d'élus" du magazine en ligne de la fédération du Parti Communiste de Haute Corse Terre Corse, Françis Riolacci, adjoint aux affaires cultures de la ville de Bastia et animateur du Front de Gauche, membre du Parti Communiste Français, considère que Maria Giudicelli a pris une "décision grave" et commis "une faute politique" (sic).
Le procès de Bastia contre Maria Giudicelli
Au final, le message de Francis Riolacci qui intervient au lendemain du buzz médiatique de Paul Giacobbi sur la question foncière , est un réquisitoire.
Il annonce un verdict sans appel: "il est clair -conclut en effet cet animateur du Front de Gauche- que le débat institutionnel imposé par l’exécutif, en écho aux demandes nationalistes, est une nouvelle diversion aux préoccupations sociales que les Corses on exprimé aux dernières élections territoriales. Je considère que sur cette question politique fondamentale, la position du Front de Gauche n’est plus représentée à l’exécutif et je demande qu’un large débat démocratique ait lieu au sein du Front de Gauche comme dans les formations qui y participent."
Rappel pour mémoire
Deux conseillers exécutifs , Maria Guidicelli et Pierre Ghionga, participaient le 4 août dernier aux journées de Corte.
Pour sa part, Maria Giudicelli, afin de débattre sur le plan d'aménagement et de développement durable de la Corse, avait clairement expliqué les raisons de sa présence à Corte: "le dialogue doit s'exercer avait-elle clairement affirmé.
Ne pas répondre à cette invitation - avait par ailleurs prévenu Maria Giudicelli le 31 juillet dernier dans le blog des communistes ajacciens- reviendrait à considérer qu'il y a une frange des citoyens de cette île avec lesquels je refuserais de dialoguer... Ce qui n'est pas concevable, dans un contexte où la Corse a besoin, plus que jamais, de paix, et de dialogue.
Du rififi à gauche titre Corse-matin ce 13 août
Dans son édition papier du 13 août, le quotidien Corse-Matin relance et élargit les débats en plaçant la polémique à la Une: dans une "tribune incendiaire", le communiste Francis Fiolacci fustige Maria Giudicelli et Paul Giacobbi assure le quotidien sur une double page.
Selon son éditorialiste, Jean-Baptiste Croce, le lanceur de la "bombe de l'été, Paul Giacobbi, a réussi son coup: "et comme il en a l'habitude, il tire les ficelles d'une kyrielle de marionnettes acquises à sa cause".