Un trafic de tortues terrestres parti de Balagne a été démantelé au début du mois d'août après plus d'un an d'investigations. Un père et ses deux enfants revendaient illégalement des espèces protégées.
Le journal La Nouvelle République revient ce 21 août sur l'arrestation, le 8 août dernier, de trois individus dans le cadre d'un trafic de tortues passant par la Corse.Le quotidien rapporte qu'il y a un peu plus d'un an, les services de l'Office de la chasse et de la faune sauvage de l'Indre étaient informés qu'une femme d'origine corse mais résidente de la commune indrienne de Saint-Pierre-de-Lamps (région Centre) vendait sur Internet différents spécimens de tortues terrestres, dont certaines protégées au niveau national.
Durant leurs investigations, les enquêteurs découvrent que derrière ce traffic se cache une entreprise familiale : un père et un fils situés à Muro, en Balagne, la fille domiciliée dans l'Indre.
Le père récupérait les tortues dans leur milieu naturel et les élevait chez lui, avant de les confier au fils qui se chargeait de les emmener depuis la Corse jusque dans l'Indre, où sa sœur les commercialisait ensuite dans toute la France, par voie terrestre. Les reptiles étaient vendues de 50 à 300 € selon les espèces, ajoutent les gendarmes.
194 tortues saisies entre la Balagne et l'Indre
Sur instruction du parquet chargé de l'affaire, les gendarmes sont intervenus le jeudi 8 août, simultanément aux domiciles de cette famille à Saint-Pierre-de-Lamps et Murao. Ils y ont saisi un élevage clandestin de 194 tortues de six espèces sauvages différentes.Le journal assure que les animaux ont été réintroduits "dans leur biotope naturel" ou "placés dans des structures agréées de l'île."
Pour ces infractions "d'élevage et de commercialisation clandestines", qui semblent avoir duré plusieurs années, les trois individus encourent chacun 15.000 € d'amende et un an d'emprisonnement.